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Sport # Saint-Nazaire

Le gotha de la natation handisport aux championnats de France

L’élite de la natation française se donne rendez-vous les 9 et 10 décembre à l’Aquaparc de Saint-Nazaire à l’occasion des championnats de France handisport petit bassin (25 m). Et des 50 ans du club organisateur ! Club aux nageurs prometteurs…

Mathys Joneau, Pierre-Alexandre Baron, Cyril Quiroa, les trois qualifiés de l’équipe nazairienne au côté de la présidente du club, Nicole Chevreuil.

Ils seront tous là, les médaillés de Manchester 2023… Alex Portal et Laurent Chardard, auréolés d’or, et Ugo Didier qui a décroché l’argent lors de ces derniers mondiaux para-natation. Cinq médailles à eux seuls, et trois billets assurés pour les Jeux paralympiques (JP) de Paris 2024. De retour dans les bassins, Élodie Lorandi – la championne olympique aux JP de Londres en 2012 – qui, elle aussi, rêve d’or en 2024, sera également au rendez-vous : « C’est juste incroyable ! Rien que de savoir qu’ils seront là, à nager près de nous, c’est énorme », se réjouit Pierre-Alexandre Baron, 27 ans, qui n’en est pas à ses premiers championnats de France. Le jeune maître-nageur fait partie – avec Mathys Joneau, 16 ans, en bac pro aéronautique au lycée Brossaud-Blancho, et Cyril Quiroa, 35 ans, photographe –, des sportifs prometteurs du club Handi’nat région nazairienne. Pour Cyril, il s’agit là d’une première sélection, après seulement un an de pratique ! « J’ai fait beaucoup de sport (vélo, judo, renfo) avant de me mettre à la natation, ça peut aider ! », sourit-il avant d’ajouter : « Quand je nage, je me sens bien, je me sens libre, sans douleur. » Et « fort », renchérit Mathys, finaliste junior du 100 m brasse pour sa première compétition nationale à Limoges, en mai dernier. Décidément ! Et rien ne pourra l’arrêter : « Je suis prêt à relever tous les défis, et m’entraîner toujours plus pour décrocher l’or. » Peut-être ce week-end, qui sait ? 

80 nageurs en lice 

En attendant, place à la compétition : 60 clubs représentés, 80 nageurs tous handicaps confondus, trois catégories d’âge (jeunes, juniors, seniors), et un bassin dernier cri, qui a déjà accueilli les championnats de France en 2019, un an après son inauguration. Un équipement qui n’a pas laissé Ugo Didier indifférent : « J’aime bien venir ici, c’est une très belle piscine », a-t-il confié, il y a peu, à Nicole Chevreuil, qui a mobilisé près d’une centaine de bénévoles pour que cet événement sportif de haut niveau soit une vraie réussite. « On a fait 400 entrées, il y a 4 ans. Si on pouvait faire autant cette année, ce serait formidable », espère la présidente du club nazairien.Club qui a vu le jour le 6 décembre 1973, il y a tout juste 50 ans. Ne serait-ce pas là un très beau cadeau d’anniversaire pour ce « solide et convivial » quinqua ? Et surtout une très belle opportunité de faire découvrir aux jeunes en situation de handicap ce sport qui fait, comme le dit Mathys « qu’on ne se sent plus handicapés ». 

« Une dizaine de nageurs internationaux seront présents ce week-end pour ce championnat de France, en préparation des JP de Paris 2024.
En petit bassin, les nageurs ne viennent pas forcément chercher le chrono comme c’est le cas lors des championnats de France grand bassin ou d’Europe. Ils viennent plutôt tester leur forme physique. »
 

/// Natation paralympique : ses spécificités 

Les nageurs se mesurent à des adversaires sur un ensemble d’épreuves cumulées. Les performances sont converties selon le sexe, la classe de handicap et l’épreuve effectuée en un nombre de points. Au sein d’une même catégorie d’âge, on va pouvoir comparer, grâce à cette table de cotation, des garçons, des filles, des amputés, des paraplégiques, des déficients visuels, des sourds… Le vainqueur n’est pas celui qui touche en premier mais celui qui a le plus de points à la table de cotation.