Retour à l'agenda
Associations # Saint-Nazaire

Avec l’Afev, les apprentis solidaires trouvent leur voie

L’Afev lance sa 6e promotion d’apprentis solidaires. Six mois sur le terrain, des missions de solidarité et des projets concrets dont la création d’une mini-entreprise de matériels handisport… L’idée : se (re)connecter avec le monde du travail.

L’aménagement d’une cafétéria pour les compagnons d’Emmaüs, la fabrication de nichoirs pour l’association protectrice de la faune sauvage Les Alcidés, la création du compte Instagram @nos.jeunes.crocolidaires, « notre journal de bord ! Une belle occasion de nous rendre visibles, de rendre visibles nos actions. On y postait des photos, et toute une série d’articles sur les missions que nous menions sur le terrain de la solidarité », explique Enki Ephrem, 18 ans, l’un des 15 apprentis solidaires de la promo 2023, pas peu fier d’avoir pu se confronter à l’écriture journalistique à l’occasion de cet atelier orchestré par Fragil, association d’éducation aux médias et au numérique. Atelier qui se poursuivra en 2024. « Avec ses 94 followers et l’intérêt que ce compte a suscité auprès des jeunes, assurément @nos.jeunes.crocolidaires sera renouvelé ! », promet Thomas Hugron, coordinateur, avec Marion Pereon, du dispositif Apprentis solidaires au sein de l’Afev (Association pour la fondation des étudiants de la ville). 

Du concret à valoriser sur son CV  

Les missions de l’Afev ? D’un, accueillir durant six mois, de janvier à juin, des jeunes âgés entre 16 et 20 ans qui, pour la plupart, se retrouvent « en situation de décrochage scolaire, ou ont décidé de faire une pause dans leurs études, conscients qu’ils n’avaient pas pris le bon chemin ». Et de deux, les aider à remettre le pied à l’étrier, et les accompagner pour formaliser leur projet professionnel. Au travers de missions solidaires, de formations civiques et citoyennes et de stages en entreprise. Un triptyque qui fait mouche. Et Thomas Hugron de préciser : «  Ils sont dans l’action avant même d’arriver ici, avec des projets plus ou moins définis pour certains ». Enki, qui rêvait d’être dans l’audiovisuel, en est la preuve vivante. Après avoir réalisé ses deux stages, l’un à la Maison de quartier de Prézégat, et l’autre au studio graphique de l’association Mille neuf cent un, le déclic. « Ce dernier stage m’a ouvert les yeux sur ce que je voulais vraiment faire. » Et c’est donc, tout naturellement, qu’il suit aujourd’hui une formation de réalisateur graphique. De cette expérience à l’Afev, Enki en est ressorti enchanté, avec du concret à valoriser sur son CV ! 

  

« On a piloté, animé, encadré des projets qui ont du sens. On s’est confrontés à la réalité du terrain professionnel, s’est retrouvés face à des publics différents, à discuter avec des chefs d’entreprise ou à mener des projets avec, entre autres, les jeunes du club handisport de l’Alerte de Méan… Six mois pour gagner en assurance et en confiance. » 

  

Un concept qui séduit. Et qui porte ses fruits. Au niveau national, les résultats sont probants : on compte plus de 65 % de sorties positives, à savoir, un CDI à la clef, une formation en apprentissage ou qualifiante assurée. Une tendance qui se confirme à Saint-Nazaire. Sur les 15 de la promo d’Enki, 11 d’entre eux ont atteint l’objectif. Quant aux 4 autres, « ils ont arrêté en cours, soit pour des raisons de santé, soit parce qu’ils ont décroché un job ». 

La promo 2024 se prépare 

La promo 2024, la 6e, débutera dans le courant du mois de janvier… Thomas Hugron et Marion Pereon ont déjà posé les bases. Et quelles bases ! Création musicale avec Pamphile Hounsou, le grand frère du rap nazairien et création d’une mini-entreprise de matériels handisport, soutenue par l’association nantaise Entreprendre pour apprendre. Sans oublier tout le reste, les missions solidaires auprès des associations partenaires (France Alzheimer, les Restos du cœur, le Secours populaire et celles sus-citées), les ateliers BD, d’écriture, de boxe, etc. Autant de cordes à leur arc pour acquérir des compétences duplicables en entreprise… 

Toujours possible de s’inscrire. Et possible aussi de prendre contact dès maintenant pour l’année prochaine !
Apprentis solidaires, c’est un contrat civique de 26h semaine, du mardi au vendredi, et indemnisé.