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Chroniques # Saint-Nazaire

Mathieu Jaegert, Dieu, les poètes et tous les autres

Après Ceci n’est pas un crime paru en 2022, Dieu, les poètes et tous les autres est le second livre du spécialiste de l’histoire courte Mathieu Jaegert. Un voyage en absurdie au pays de l’humour et de la poésie.

Votre dernière microfiction peut faire penser aux aphorismes de Jean-Michel Ribes, il vous inspire ?
Pas forcément. Quand j’ai commencé à écrire, vers 2010, mes sources d’inspiration étaient plutôt Devos ou Desproges. J’écrivais des billets d’humour, des chroniques déclinées sur le web et les plate-formes littéraires qui se sont lancées à ce moment-là. J’ai aussi été publié dans les journaux locaux du Sud où je vivais, Midi libre ou la Gazette de Nîmes, avant de m’installer en 2014 à Saint-Nazaire. Si l’une de mes nouvelles a été éditée dans le recueil Nouvelles d’Estuaire en 2019, j’avais déjà participé à des ouvrages collectifs avec Short Édition. Un distributeur d’histoires courtes dans les gares, aéroports et autres lieux où il y a de l’attente. 

Pourquoi privilégier la forme courte ?
Cette forme me convient bien parce que je n’ai pas trop de disponibilités en semaine. Alors, même si les idées peuvent jaillir n’importe quand, j’écris principalement le week-end ; mon activité de « roi des ordures », comme je m’amuse à le répéter, m’occupant à temps plein. Je suis en effet responsable d’exploitation à la direction Prévention et gestion des déchets de Cap Atlantique. 

Y-a-t-il un ordre de lecture dans votre livre ?
Pas du tout. On peut le picorer et en grappiller quelques passages à droite et à gauche. Je recommande d’ailleurs de lire par petits bouts cet ouvrage émaillé de philosophie, d’humour, d’ironie et de cynisme, parfois. 

D’où vous vient le goût de l’écriture ?
Il est venu d’un réseau d’amis qui écrivent et dont l’une d’entre eux est orthophoniste. Elle aussi écrit et a fait paraître un calendrier perpétuel. De mon côté, je me suis prêté au jeu de l’écriture sur les réseaux en 2019 avec un auteur belge. Je suis toujours à l’affût du jeu de mots, de la formule qui fait mouche. C’est pourquoi j’apprécie l’humour piquant défendu par ma maison d’édition qui fait, certes, la part belle aux aphorismes, mais aussi à la forme courte, aux textes qui piquent et qui grattent. 

Quels sont vos thèmes de prédilection ?
J’aime jouer sur les travers de personnages, de l’existence, de l’instant. J’aborde des thèmes sociétaux, comme l’égalité hommes-femmes, le Covid, etc. Dieu fait ici aussi quelques apparitions car les sujets abordés sous cet angle m’ont amusé. En faisant valoir ses droits à la retraite dans l’item “Révérence”, Il conclut d’ailleurs quasiment l’ouvrage.