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Sport # Saint-Nazaire

Place au vélo : des pistes pour encourager la pratique

Parce que le vélo, c’est bon pour la circulation, l’association Place au vélo propose des ateliers d’auto réparation, des remises en selle, des balades… Nouveauté 2024 : l’atelier d'auto réparation qui devient aussi mobile.

Le conseil collégial de Place au vélo est composé de 12 personnes.
Parmi eux : Vincent Périsse, François-Xavier Litoux et Claudine Bourhis.

« Certains en font toute une montagne mais l’expérimenter, c’est l’adopter ! », assure Vincent Périsse, l’un des 12 co-présidents de l’association Place au vélo. « La pratique du vélo n’est pas si difficile et ses effets tellement positifs qu’elle s’impose, une fois qu’on s’y met. » Déploiement du vélo électrique, des pistes cyclables, bienfaits pour le porte-monnaie, l’environnement et la santé, les raisons du succès de la petite reine sont faciles à expliquer. Sa pratique représenterait même des milliards d’euros d’économie pour le budget santé de l’État… C’est dans cette voie vertueuse que s’est engagée, il y a une vingtaine d’années, l’association afin d’en faire la promotion pour une “sobriété heureuse”. Ce mode de déplacement à Saint-Nazaire n’a pas de frein, notamment grâce au dispositif Vélycéo – 7 000 vélos –, « sauf les équipements qui ont du mal à arriver », nuance François-Xavier Litoux, l’un des co-présidents. Place au vélo demande d’ailleurs un coup d’accélérateur pour l’aménagement d’une véritable piste cyclable sur le front de mer entre le skatepark et l’avenue Léon-Blum. La Ville annonce 2026 pour sa réalisation « et mettre en œuvre notre proposition de sens unique pour les voitures sur cette portion », précise Claudine Bourhis, co-présidente et co-animatrice de la Commission aménagement qui émet des propositions, réfléchit à la place du vélo, de la voiture ou à la cohabitation entre les différents modes de déplacement. 

Les mains dans le cambouis 

Réflexion sur les aménagements, remise en selle, promotion du vélo version loisir ou tourisme, l’association est très généraliste. Reste que son axe historique est l’atelier d’auto réparation, « notre activité de base et celle qui mobilise le plus. Un endroit convivial où on se retrouve », confie Vincent. Personne n’y est en roue libre, les bénévoles (toujours les bienvenus !) aident les cyclistes à réparer leur monture en essayant de les autonomiser. Autres avantages : des petits prix sur les freins, patins… d’occasion ou sur le matériel neuf à des tarifs négociés. « Les gens viennent avec des problématiques et on essaie toujours de réparer. Nous sommes un peu la roue de secours des réparateurs qui ne peuvent pas assumer la déferlante vélo. » Les permanences en soirée les lundis et jeudis permettent par ailleurs de répondre notamment à ceux que Vincent désigne comme « vélos taffeurs », ces cyclistes qui se rendent sur leur lieu de travail à bicyclette. 

Un atelier mobile 

À l’atelier historique s’est greffé celui réservé aux femmes : Roule ma poule. « Un sas pour prendre confiance en soi avant de rejoindre éventuellement l’atelier mixte. Il s’agit vraiment ici d’un cours de réparation : comment changer une chaîne, bien régler les freins…, où tout l’organe du vélo est décliné. » En 2024, et grâce à l’achat d’une carriole avec l’aide du Département, des ateliers mobiles seront mis en place, histoire d’aller à la rencontre des habitants des quartiers et de déployer une plus grande hétérogénéité sociale des cyclistes. L’atelier est par ailleurs un bon moyen de se découvrir. Il est une porte d’entrée dans l’association, qui compte 301 adhérents, comme les balades mensuelles, ouvertes à tous, et pas seulement aux adhérents. Alors si votre première résolution de l’année était de vous (re)mettre en selle ?