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Associations # Saint-André-des-Eaux

À la recherche du passé perdu

La revue N°3 de l’association Histoire locale et patrimoine andréanais est parue. Au chapitre de cette dernière édition de 104 pages : des jeux traditionnels, du sport, l’histoire des cimetières mais aussi celle d’une esclave guadeloupéenne.

Joseph Sarzaud, le maire, prend la pose devant le café...

C’est un nouveau chapitre de l’histoire communale qui s’écrit avec la 3e édition de la revue de l’association Histoire locale et patrimoine andréanais. Pour cette dernière publication, les auteurs se sont chacun penchés sur leur thème de prédilection. Le président de l’association, Alain Papot, poursuit ainsi ici son travail sur les maires marquants de la commune. Cette fois, l’ancien professeur de biologie s’intéresse à Joseph Sarzaud, maire de 1918 à 1927, « mais aussi aux événements survenus dans les années 1920 avec l’arrivée du télégraphe et du téléphone ». Christian Le Nestic, lui, aborde les débuts du sport dont le foot, avant la Seconde Guerre mondiale jusqu’en 1958. Saint-André-des-Eaux se caractérise aussi par l’engouement de ses habitants pour les jeux bretons, de quilles ou de palets, souvent liés au bistro. Une passion mise en lumière par Dominique Amisse. Et puis il y a cette histoire, racontée par Michel Haspot et Christian Amigues, qui retrace le parcours d’Adélaïde Zaïre. Une jeune esclave guadeloupéenne arrivée à la métairie du Renéguy dont le propriétaire de l’époque, qui pratiquait le commerce triangulaire, s’est épris. Enfin, Alain Papot (encore  lui) se penche sur le cimetière qui présente la particularité d’avoir été beaucoup déplacé, notamment à cause de l’extension de la commune. 

Passion patrimoine 

« La difficulté de notre travail consiste à parler de choses qui n’existent malheureusement plus », explique le président.  

Alors, pour alimenter leur revue, les compères font beaucoup de collectes dans les familles andréanaises, « ce qui prend en réalité plus de temps que la rédaction ». Depuis sa création fin 2016, l’association, composée de retraités passionnés, est néanmoins parvenue à réunir de nombreuses archives et surtout à constituer une mémoire locale. « Il n’existait rien d’écrit ni d’exposé sur Saint-André-des-Eaux. Notre volonté était de mettre en avant le parcours de la commune comme des habitants ». Bilan : une revue éditée tous les 12 à 18 mois et des expositions. Qu’elles portent sur la guerre 14-18, l’histoire de la commune, les bars ou l’école, toutes ont donné lieu à des livres. Située en plein cœur de la Brière, « la ville a longtemps vécu en autarcie, de la pêche et de l’agriculture. Elle a mis du temps à se tourner vers la mer », rappelle aussi Alain Papot. Mais ça, c’est du passé.