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Tron Ares

L’étonnante aventure d’un Programme hautement sophistiqué du nom de Ares, envoyé du monde numérique au monde réel pour une mission dangereuse qui marquera la première rencontre de l’humanité avec des êtres dotés d’une intelligence artificielle… 

 

Marcel et Monsieur Pagnol

A l’apogée de sa gloire, Marcel Pagnol reçoit la commande d’une rédactrice en chef d’un grand magazine féminin pour l’écriture d’un feuilleton littéraire, dans lequel il pourra raconter son enfance, sa Provence, ses premières amours… En rédigeant les premiers feuillets, l’enfant qu’il a été autrefois, le petit Marcel, lui apparaît soudain. Ainsi, ses souvenirs ressurgissent au fil des mots : l’arrivée du cinéma parlant, le premier grand studio de cinéma, son attachement aux acteurs, l’expérience de l’écriture. Le plus grand conteur de tous les temps devient alors le héros de sa propre histoire. 

 

Hooper et le secret de la marmotte

La légende raconte qu’une mystérieuse marmotte, cachée dans une montagne secrète, aurait le pouvoir de remonter le temps. Quand il apprend qu’elle serait la seule à pouvoir sauver son espèce, Hopper, aventurier intrépide, est prêt à tout pour retrouver la trace de cette marmotte ! Mais le voyage sera semé d’embûches… Il semblerait qu’il ne soit pas le seul à vouloir mettre la main sur le secret de la marmotte ! 

 

Egoist

Kōsuke travaille pour un magazine de mode. Très soucieux de son apparence, il embauche Ryūta comme coach sportif. Au fil des entraînements, une romance s’installe entre les deux hommes. Mais Ryūta décide de mettre brusquement fin à leur relation et disparaît… 

 

La dame de Constantinople

Une vieille dame solitaire vit à Budapest dans un grand appartement rempli de souvenirs. Elle décide de l’échanger contre un logement plus petit. Au fil des visites de potentiels locataires, des rencontres incongrues bouleversent sa routine. 

 

Météors

Diagonale du vide. Trois amis inséparables. Tony est devenu le roi du BTP, Mika et Dan les rois de rien du tout. Ils ont beaucoup de rêves et pas beaucoup de chance. Après un nouveau plan raté, Mika et Dan doivent se sauver d’ici, et même se sauver tout court. Ils se retrouvent à bosser pour Tony dans une poubelle nucléaire. Est-ce le début d’une nouvelle vie ou la fin de tout ? 

 

Nouvelle vague

Ceci est l’histoire de Godard tournant « À bout de souffle », racontée dans le style et l’esprit de Godard tournant « À bout de souffle ». 

 

[zoom] Un simple accident

Oui – le dernier film magistralement réussi du réalisateur Nadav Lapid, férocement satirique sur la société israélienne de l’après 7-Octobre, d’une force de frappe qui met KO dès le premier round, d’une puissance rare qui nous explose en pleine figure… Oui – cette bombe (cinématographique) jetée sans concession sur ce monde dégoulinant d’indécence, de sadisme propagandiste, pris dans l’engrenage d’une violence sans fin…, qui ronge de l’intérieur…, qui désintègre de l’extérieur, mériterait lui aussi, à tous points de vue, une Palme, et d’or, s’il vous plaît. Oui, sans aucun doute. Au même titre qu’Un simple accident de Jafar Panahi, qui n’a en rien à rougir de cette récompense. Un simple objet en soi, me direz-vous…, qui dans ce cas devient porteur d’un vrai message. Un symbole fort porté à l’endroit des libertés fondamentales, que l’on sait bafouées, un peu partout ailleurs, ici, là, en Iran, là où Panahi a posé sa caméra et tourné clandestinement, avec tout ce courage qui incarne une génération de cinéastes iraniens (et pas que) qui osent, à leurs risques et périls, défier la censure. À l’instar de Alireza Khatami (Chroniques de Téhéran, 2023), de Mohammad Rasoulof (Les graines du figuier sauvage, prix spécial du jury, 2024), de Maryam Moghaddam et Behtash Sanaeeha (Mon gâteau préféré, 2025), pour ne citer qu’eux. Un simple accident, une nécessité impérieuse, une œuvre essentielle qui fait acte de résistance avec toute l’élégance, la poésie et l’humanisme inhérents à ce cinéma que l’on chérit. Et qui témoigne, avec un cynisme désopilant, de la cruauté sans nom du régime établi. Bâillonnés, emprisonnés, torturés, exécutés…, parfois pour un voile mal ajusté.  Le sort de nombreux Iraniens, Iraniennes, encore à ce jour, à cette heure où cette page se noircit de leur sang, de leur cri. Du sang, des cris qui n’ont de cesse de hanter Vahid, ce garagiste jeté dans les geôles inhumaines que l’on suppose d’Evin pour “collusion et propagande“ contre le guide suprême de la République islamique. Lui, il en est ressorti “vivant” – à demi –, un « mort-vivant » comme il se dit qui a subi les pires atrocités d’un tortionnaire qui l’a « tué 100 fois », et qu’il croit reconnaître…, au grincement de sa prothèse. De là, plus rien ne l’arrête, œil pour œil, dent pour dent. Vahid est prêt au pire…  Et va dans le désert, assouvir sa soif de vengeance (ou de justice ?), au volant de son van où s’entassent Shiva la photographe, Golrokh la mariée (et son presque époux, Ali) et Hamid, l’homme en colère, tous victimes de ce satanique Eghbal, alias la guibole, cloué entre quatre planches au fond du coffre, et tous bien décidés à l’enterrer vivant. Jusqu’à ce que le doute s’invite. Et que cette lancinante question, le nerf du film, vienne se confronter à leurs/nos certitudes : comment réagir face à son tortionnaire ? Se venger ou pardonner ? Se mettre dans sa peau ou garder son humanité ? Alors que ferions-nous ? Jafar Panahi explore là des réflexions profondes, graves, réelles…, où le flou s’installe sournoisement entre victime et bourreau. Où la gravité du sujet, du propos trouve sa superbe par la grâce des émotions, et cette pincée de légèreté qui se cristallise par le jeu des acteurs, cocasse ; par les répliques, drôlement acerbes ; par les mises en situation, tendrement absurdes. Un simple accident, forcément qu’on dit oui, et Oui aussi! 

 

  

Les Breizhinettes à la Sénégazelle !

Sport, voyage, solidarité… Trois mots-passions qui incarnent, à la foulée près, ce duo de Breizhinettes (nom de l’association) résolu à relever des défis aux valeurs qui leur ressemblent : « La Sénégalaise symbolise tout ce que nous aimons : le dépassement de soi, la découverte et le partage. » Bingo ! Après l’ascension de l’Etna en 2023, la Nouvelle-Zélande pour l’une, l’Asie pour l’autre, et quelques semi-marathons dans les jambes, Nolwenn la Nazairienne et Maëlle de Dol-de-Bretagne (35) aspirent à aller encore plus loin, toujours plus fort, en apportant, cette fois, leur pierre à l’édifice humanitaire. À leur échelle. « Même si c’est une goutte d’eau dans ce vaste océan, nos passages dans les écoles des villages ne sont pas sans faire leur petit effet. Les statistiques démontrent, et ce n’est pas rien, une hausse de l’assiduité scolaire. » 

En plus de courir, sous un soleil matinal et déjà écrasant, 8 à 10 km par jour durant une semaine, avec 46 kg de matériels scolaires neufs “sur le dos” – façon de parler, puisque les camions se chargeront du transport –, les 300 participantes [5 équipes de 60 qui se relaieront sur 4 semaines] s’activeront à animer des ateliers (cuisine, musique, balade en pirogue…) pour et avec les écoliers. Nolwenn et Maëlle feront étape dans cinq écoles, toutes deux touchées par la cause éducative et galvanisées par une profonde envie de bouger les lignes : « 1,5 million d’enfants ne sont pas scolarisés au Sénégal. Et on sait combien l’école est primordiale. C’est là qu’ils acquièrent non seulement des connaissances, mais aussi des compétences essentielles pour leur avenir. Penser de manière critique, faire entendre leur voix, voir le monde (ou leur village) autrement, se l’approprier, et le rendre plus beau, plus juste. »  

Plus qu’une course, la Sénégazelle est « un défi de cœur, un engagement concret », confient les cousines à la recherche de partenaires et de sponsors (entreprises, associations, particuliers) prêts à les soutenir dans cette aventure aussi sportive qu’humaine.  

Aides financières, matérielles (matériels scolaires neufs, équipements sportifs) et logistiques. Vous pouvez suivre l’état d’avancement du projet sur Instagram. 

Cagnotte sur helloasso.com 

L’Atlas des légendes, l’art voyageur

« Nous partîmes 7 et nous arrivâmes… 7 ». Une gageure pour un projet qui a nécessité un engagement d’un an. Quasiment. Sarah, Romane, Hana, Lili, Jennie, Armel et Lise. Elles sont sept, liées par l’amitié et la même passion : l’art. Photoréalisme, peinture, crochet, dessin…, leurs modes d’expression et leurs univers diffèrent mais sont complémentaires et sont reliés par une autre passion : la mythologie. Le projet de ces jeunes artistes « qui fourmillent d’idées, fait le tour des légendes autour de la mythologie du monde entier avec parfois des contes qui en découlent », explique Élina Trimboli, accompagnatrice d’Initiatives jeunesse. C’est elle que les lycéennes, Sarah en tête, sont allées rencontrer pour créer cette exposition, soutenue par la Bourse au projet jeunesse de la ville de Saint-Nazaire. 

Passeport pour l’aventure 

« En janvier, nous sommes passées devant une commission pour faire une demande de bourse. Devant son enthousiasme, nous avons même obtenu plus que ce que nous demandions », se réjouit Sarah, en terminale générale option arts plastiques au lycée Notre Dame d’Espérance. « Après la partie compliquée est arrivée la partie fun », l’invention d’un voyage à travers le monde qui emmène donc à la découverte de plus de huit mythologies différentes et de cinq contes. « Grèce, Asie, Égypte…, nous avons chacune fait des recherches sur les thèmes qui nous intéressaient, avant de passer à la création. » Budget, communication, logistique…, « grâce au soutien d’Élina et de Charlotte de la Pépi* Léo-Lagrange, nous avons pu toucher aux différents aspects du montage d’une exposition avec la réalisation d’un livret, nous frotter à la création comme à l’organisation ». Une aventure qui leur a fait « prendre beaucoup de responsabilités, avec pas mal de stress. Mais nous avons eu la satisfaction de réussir. Notre projet a d’ailleurs tellement plu qu’il s’est entre autres retrouvé à La Source et au fort de Villès-Martin. Le Graal », déclare Romane qui rêve d’intégrer l’école Boulle. Résultat, les jeunes filles n’ont qu’une envie aujourd’hui : recommencer et même voir plus grand. Ainsi Sarah veut emmener ses anciennes camarades d’Aristide-Briand dans une exposition itinérante, qui tournerait en France cette fois, avec des artistes de chacune des villes étapes grâce au réseau qu’elle a su développer et avec qui elle veut désormais collaborer. Une autre forme d’Atlas en somme… 

* Pépinière d’initiatives jeunesse 

La médiathèque de Trignac ouvre un nouveau chapitre

Le projet de la médiathèque de Trignac est ambitieux. Tant par les usages dessinés dans son PCSES* que par sa conception. « Nous voulons casser une logique de consommation où le public ne ferait que passer », déclare Camille Le Jeune, sa responsable. D’où cette entrée pensée comme un salon où se rencontrer, prendre le temps, le thé ou le café. Les bâtiments flambants neufs recueillent 17 000 documents (livres, DVD, revues). Sans compter les jeux de société et vidéos désormais de la partie, du côté de l’alcôve “gaming” accolée au secteur BD. Au rayon nouveauté encore : un fonds DYs étendu à l’Édition jeunesse accessible. Une belle collection qui se veut, comme les lieux, accessible. 

Des lieux naturellement partagés 

« Nous avons imaginé un tiers lieu où il serait aussi possible d’aller vers du participatif avec les ateliers La Fabrique. Un endroit cocooning pour partager un savoir-faire, un talent… entre habitants ». Des habitants qui ont été associés en amont lors d’ateliers citoyens avec les architectes de l’atelier Belenfant Daubas. Les Trignacais sont ainsi intervenus sur les modifications d’usages du jardin de lecture où il sera possible de jouer, de lire et même de mettre les mains dans la terre. De nature, il est encore question dans la conception d’un édifice de 650 m2, écologiquement vertueux. Pour la construction, les architectes ont utilisé des matériaux bruts, apparents, biosourcés et géosourcés, notamment de la terre crue. Leurs méthodes : « utiliser de la terre prélevée sur un chantier à proximité et la mélanger avec de la fibre végétale, pour un matériau léger et isolant ». Ces techniques en font un bâtiment passif, capable de prémunir l’endroit du froid, des chaleurs, mais aussi des voix des plus enthousiastes, grâce à des pots acoustiques réalisés par la céramiste guérandaise Violaine Poiret. Loin de faire table rase du passé, l’ensemble a été pensé en fonction du patrimoine existant. L’ancienne maison des Forges, dédiée à l’espace jeunesse avec cabane de lecture, écran de projection et salle d’animation, a ainsi été intégrée à une extension neuve en bardeaux. À proximité de la mairie et du centre culturel, la médiathèque s’affiche comme un lieu de convergence entre générations, cultures et savoirs. Et les six bibliothécaires parient sur une taille « suffisamment humaine pour tisser une vraie relation avec les habitants ». Une histoire à écrire ensemble dès le 10 octobre… 

* projet culturel, scientifique, éducatif et social 

Marche ou crève

Le jeune Garraty va concourir pour  » La Longue Marche « , une compétition qui compte cent participants. Cet événement sera retransmis à la télévision, suivi par des milliers de personnes. Mais ce n’est pas une marche comme les autres, plutôt un jeu sans foi ni loi. 

 

C’était mieux demain

Dans une petite bourgade française, Hélène, Michel, et leurs deux enfants, coulent des jours heureux dans l’insouciance des années 1950. Soudainement propulsés en 2025, le couple découvre un monde moderne à l’opposé de celui qu’ils connaissent. Pour Hélène, qui a toujours vécu comme il se doit dans l’ombre de l’époux, c’est une révolution. Mais, pour Michel, qui voit ses privilèges d’Homme voler en éclat, c’est un cataclysme. Entre vent nouveau et parfum d’antan, ce voyage dans le temps ne sera pas de tout repos. 

 

Le dernier compromis

En 2023, dans une France en ébullition, secouée par la réforme des retraites et un malaise démocratique croissant, Laurent Berger vit ses derniers mois à la tête du premier syndicat de France. Ce film le suit au quotidien mener ses deux dernières batailles : celle contre une réforme impopulaire et celle plus intime de la fin de 30 ans de militantisme. À travers réunions de crise, dialogues tendus avec l’exécutif, face-à-face médiatiques et échanges sur le terrain, se dessine la chronique d’un moment de bascule, pour le syndicalisme, la démocratie et pour cet homme à l’engagement profond. 

 

Les Indestructibles

Bob Paar était jadis l’un des plus grands super-héros de la planète. Tout le monde connaissait « Mr. Indestructible », le héros qui, chaque jour, sauvait des centaines de vies et combattait le mal. Mais aujourd’hui, Mr. Indestructible est un petit expert en assurances qui n’affronte plus que l’ennui et un tour de taille en constante augmentation. 

 

Super grand prix

Edda rêve de devenir championne de courses automobiles. À l’approche du Super Grand Prix, elle saisit l’occasion de rencontrer son idole Ed, un pilote de légende. C’est alors qu’elle décide de prendre son destin en main et de réaliser l’impossible : prendre le départ et gagner la plus grande course de sa vie ! 

 

Libre échange

Alors que sa femme vient de demander le divorce, Carey court chercher du soutien auprès de ses amis, Julie et Paul. Il découvre alors que le secret de leur bonheur est qu’ils sont en couple libre. 

 

Classe Moyenne

Mehdi a prévu de passer un été tranquille dans la somptueuse demeure de ses beaux-parents. Mais dès son arrivée, un conflit éclate entre la famille de sa fiancée et le couple de gardiens de la villa. Comme Mehdi est issu d’un milieu modeste, il pense pouvoir mener les négociations entre les deux parties et ramener tout le monde à la raison. Pourtant, tout s’envenime… 

 

Cervantes avant Don Quichotte

En 1575, Miguel de Cervantès est capturé par le sultan d’Alger. Retenu prisonnier, Cervantès invente chaque jour des récits d’aventures qui fascinent tour à tour ses codétenus et le sultan. 

L’histoire vraie de l’auteur de Don Quichotte. 

 

Le souffle du dragon

À Reims, un groupe de femmes se retrouve toutes les semaines à bord d’un étrange bateau à tête de dragon. Sandrine, Rose-Marie, Poups et Fanny ne se connaissent pas mais elles ont toutes en commun de s’être battu contre un cancer du sein. Sur les conseils de leur oncologue, le docteur Cuvelier, elles vont ramer pour empêcher la récidive, se reconstruire physiquement et moralement, mais également exorciser cette peur qui vit en elles. 

 

Moi qui t’aimais

Elle l’aimait plus que tout, il l’aimait plus que toutes les autres. Simone Signoret et Yves Montand étaient le couple le plus célèbre de leur temps.  Hantée par la liaison de son mari avec Marilyn Monroe et meurtrie par toutes celles qui ont suivi, Signoret a toujours refusé le rôle de victime.  Ce qu’ils savaient, c’est qu’ils ne se quitteraient jamais. 

 

Camarades

Yann, un jeune prolétaire de Saint-Nazaire, refuse le confort petit-bourgeois que lui propose sa fiancée et monte à Paris. Il finit par accepter un travail dans une usine, prendre conscience de la lutte revolutionnaire et milite dans un groupe d’extreme gauche. 

Quelque chose d’autre

Portrait parallèle de deux jeunes femmes qui se retrouvent au seuil d’une crise existentielle. 

 

Kontinental 25

Orsolya est huissière de justice à Cluj, en Transylvanie. Elle doit un jour expulser un sans-abri qui vit dans le sous-sol d’un immeuble du centre-ville transformé en hôtel de luxe. Un événement inattendu la met brusquement face à ses contradictions. 

 

Invention

Après la mort inattendue de son père conspirationniste, sa fille reçoit comme héritage le brevet d’une étrange machine médicale de guérison. C’est à travers la découverte de cette invention et de la rencontre avec celles et ceux qui connaissaient son père qu’elle va peu à peu faire son deuil. 

 

Un simple accident

Iran, de nos jours. Un homme croise par hasard celui qu’il croit être son ancien tortionnaire. Mais face à ce père de famille qui nie farouchement avoir été son bourreau, le doute s’installe. 

 

[zoom] Downton Abbey III : Le grand final

Downton Abbey lll : le grand final. Final : oui. Grand ? Après six saisons binge-watchées* jusqu’à Michelle Obama en première fan, et deux longs métrages, Downton Abbey s’offre un troisième tour de piste sur grand écran. Le pitch ? Oh my God! Lady Mary a divorcé. Un statut qui en fait une paria de la bonne société londonienne. So chocking! Mais contextualisons : l’intrigue se déroule dans les années 30… D’ailleurs, l’une des raisons de la success story de la série, qui débute au lendemain du naufrage du Titanic, s’explique probablement par ce côté old-fashioned, désuet et costumé. Mais dans ce qui se présente comme l’ultime volet de cette saga so british, l’effet tombe un peu à plat : intrigue mollassonne, méchant trop vite démasqué, drame calibré. On aurait pu rêver, imaginer, espérer, des adieux plus fastueux, avec le panache d’un Matthew par exemple. 

Finalement, l’intérêt principal de cet opus réside dans la peinture de la fin d’un monde et de l’avènement d’une ère nouvelle, pleine de défis, de remises en question et d’espoirs. L’immuabilité du domaine de Downton qui se dresse toujours comme une forteresse contre la modernité se fissure ; la mort de la grand-mère Lady Violet (qui disparaît dans le second long métrage dérivé de la série), symbolisant elle aussi ce passage de témoin inévitable. En clap de fin de ce phénomène mondial, le film se présente à la fois comme un Good bye relativement émouvant aux personnages, en même temps qu’un hommage à Maggie Smith. L’actrice, décédée en 2024, qui incarnait cette figure tutélaire de la grand-mère et le personnage le plus emblématique de la famille Crawley. Le vieil ordre s’efface donc. Les domestiques, ces « invisibles » qui faisaient tourner la maison, se retirent. Carson, majordome irréprochable et toujours impeccable, prend sa retraite après un demi-siècle de service tout comme Beryl, la cuisinière. Quant au comte Robert parviendra-t-il à laisser les rênes du domaine à Mary, sa fille chérie mais devenue infréquentable ? Le suspens est à son comble. Dans les sous sols comme dans les étages, la retraite a sonné pour certains et la relève semble assurée, lorsque sont convoqués les fantômes de Downton pour des adieux qui restent, encore une fois, un peu mous, malgré une élégance intacte et une belle fresque au parfum nostalgique. 

* enchaînement de visionnages 

 

Le 24 contre les violences faites aux femmes

Estuaire : Le 24, un lieu d’accueil et de ressources 100 % féminin. Pourquoi ce choix ?
Catherine Vignaud : « Effectivement, ici, on travaille en non-mixité. Nous sommes sept (une directrice, une assistante de direction, quatre travailleuses sociales et une animatrice jeunesse). Un choix assumé. Et pourquoi ce choix ? Très simple… D’un, il y a beaucoup de femmes pour qui être accompagnées par un homme s’avère problématique. Et deux, cela s’inscrit dans les racines mêmes de Solidarité Femmes Loire-Atlantique qui a été créée en 1978 par un mouvement associatif féministe. C’est l’histoire de femmes qui protègent d’autres femmes.  

À qui s’adresse-t-il ?
Le 24 est ouvert à toutes les femmes victimes de violences, que ce soit de violences conjugales, de cyberviolences, de violences au travail, de violences du type traite des êtres humains (prostitution forcée, mariage forcé…). 

« Grâce à la Fédération nationale Solidarité Femmes qui porte le 3919, on aura la possibilité́, sur des séjours très courts, de proposer des hébergements hôteliers d’urgence. » 

Qui sont ces femmes ?
Le cliché serait de dire que les femmes concernées seraient des femmes sans ressources arrivées illégalement sur le sol français. Mais ce n’est pas vrai. On a des femmes avec des catégories socioprofessionnelles plus élevées. La domination masculine n’est pas un problème de catégories socioprofessionnelles ni de générations, c’est un problème d’état d’esprit. De plus en plus, on voit venir des très jeunes, et des beaucoup moins jeunes. Là, un exemple parmi tant d’autres, ce matin, sur l’écoute de Nantes, une femme de 93 ans et 70 ans de violences, nous a appelées. À savoir qu’à Nantes, l’accompagnement se fait uniquement sur les violences conjugales. Et pour vous donner une idée, par an, ce sont près de 2 000 appels et 3 500 passages, soit 1 200 femmes différentes et 800 enfants. 

« On va ouvrir une salle de soins, et mobiliser les réseaux de santé et de soins. On regarde comment on va pouvoir travailler avec le centre hospitalier et informer les médecins généralistes. On va être en lien avec le réseau justice-police,
organiser des groupes de parole collectifs !
 » 

Le 24, un espace qui rassure autant les enfants…
Comme à Nantes, on a un bureau des enfants. On les écoute, les rassure, travaille sur leurs émotions – beaucoup se disent en colère, qu’ils ont peur –, on les observe, met en place des actions spécifiques. On a également une grande salle de jeux. Ils peuvent y jouer, écrire, lire, dessiner, trouver le réconfort d’un doudou ; le leur alors resté à la maison dans la précipitation du départ, ça arrive souvent. La salle de jeux jouxte la salle informatique où les mamans peuvent y faire des recherches, et par une vitre qui les sépare, garder un œil sur eux, et eux sur elles. Ce qui rassure tout le monde.  

… Que les mères
C’est un lieu spacieux, lumineux, sécurisant avec, sur ces deux étages, plusieurs espaces cocooning propices à libérer la parole. Ici, on n’est pas derrière les ordinateurs, mais dans un rapport humain. On est là pour accueillir ces femmes dénigrées, insultées, violentées, contraintes. On est là pour les écouter, les rassurer, les orienter, trouver avec elles une solution, les aider à récupérer leurs droits, à faire des demandes de logement social, à rétablir des vérités, sans rien leur imposer. On respecte leur rythme. S’il faut qu’elles viennent dix fois avant qu’on arrive à trouver une orientation qui va fonctionner, elles viendront dix fois. On prendra le temps qu’il faudra pour les aider à se reconstruire, et les accompagner dans leur choix. Et qu’importe leur décision, bonne ou pas, ce sont elles qui ont le dernier mot. Mais qu’elles sachent qu’ici, la porte ne leur sera jamais fermée. » 

Vip is… eclectic et bien aLife !

Le Vip continue de s’affirmer comme un acteur incontournable des musiques actuelles dans la région. Les derniers chiffres de fréquentation pour preuve. En 2024, ils étaient plus de 24 500 aficionados à franchir les portes de la salle, « une année record », souligne Yann Bieuzent, le nouveau directeur qui se dit prêt à « écrire un nouveau projet artistique et culturel pour l’association Les Escales [NDLR : Vip + festival], et donner de nouvelles impulsions dès 2026 ». Lesquelles ? Mystère, et trop tôt encore pour en dévoiler tous les contours. Sinon, celui de révéler, côté Vip – « au potentiel énorme déjà bien exploité –, certains aspects inexploités ». Et l’ex-directeur de l’association Poc Pok, de la scène de musiques actuelles le 6par4 et du festival Les 3 Éléphants à Laval, qui connaît bien Saint-Nazaire pour y avoir vécu quelques années d’ajouter : « Notre dessein, avec l’équipe salariée et les bénévoles, donner envie au public de venir ici, et faire que les musiciens continuent de s’y épanouir ». 

Les Irréductibles Manon et Fyrs…  

Le Vip qui sait faire de chaque concert un moment unique. Au total, 23, pour ce nouveau trimestre ! Dont déjà deux complets : le concert salade des Irréductibles, ce week-end, et Taïro en novembre. Pour info, l’événement Vip is Life qui aura lieu le 24 octobre a déjà franchi la barre des 1 400 résas sur une jauge de 2 000. Alors faites vite si vous ne voulez pas rater Deluxe, Bagarre, The bloyet brothers « l’ouragan » venu de Redon ! et les autres pépites à découvrir jusqu’au bout de la nuit. Trois mois donc pour vibrer au rythme des musiques actuelles, entre dub, reggae, rock, électro, pop, folk. De grandes figures de la scène nationale, voire internationale [NDLR : la tournée de Popa Chubby a été annulée pour raison de santé] viendront côtoyer des artistes émergents, et parfois made in Saint-Nazaire, comme la chanteuse de Simone d’Opale, Manon Tanguy et l’envoûtant Fyrs (Thomas Gouret), tous deux issus des Irréductibles, à l’instar d’une certaine… Zaho !  

Une chorale folk des enfants 

Parmi les rendez-vous majeurs, on notera plusieurs temps forts qui feront date : (Vip is Life donc, et deux soirées électro : Boom!Boom! et Saint-Nazaire Underground) ; des partenariats inédits avec le Théâtre pour le concert de Tigran Hamasyan trio, avec le Secours Populaire pour Les rockeurs ont du cœur et la Tournée des Trans… musicales de Rennes. On notera également des P’tites causeries dont une “avec” Björk ce 7 octobre, une brocante musicale, trois spectacles pour les petiots. Sans omettre que le Vip, c’est aussi… des résidences d’artistes et un soutien indéfectible à la scène émergente, des actions culturelles, dont la création d’une chorale folk : 3 communes (Trignac, Montoir-de-Bretagne, Saint-Malo-de-Guersac), 4 écoles, 8 classes, 180 enfants et une date, le 13 mars au Vip en ouverture du festival Folk en scènes…  Que dire ?, sinon que Le Vip reste fidèle à son ADN : faire vivre la musique sous toutes ses formes. 

Quai des arts a 20 ans, la fleur de l’art

Pour ce 20e anniversaire, Jérôme Rouger, artiste complice de la salle, a imaginé un programme surprise lors de deux soirées uniques. Après 20 saisons, plus de 800 représentations, 260 000 spectateurs et un taux de remplissage qui a dépassé les 90 % l’an passé, l’aventure se poursuit. Les 11 et 12 octobre, Jérôme Rouger aura carte blanche pour une proposition qu’il a voulu plurielle, à l’image de cette saison. Plurielle par ses formes et dans la diversité des thèmes abordés. Mais avant l’anniversaire, marqueur de la saison, les frères Saglio ouvriront le bal avec leur projet aux accents orientaux, de jazz ou de blues (2 oct.). Quelques jours plus tard, le récit de Lilian Derruau reliera son vécu de « gosse de prolo » aux idées du sociologue Pierre Bourdieu (7 oct.), avant la roller party Martine Patine, collectif qui redonne vie au roller disco et qui se lance le défi de vous faire danser sur roulettes (17 oct.). Voilà pour une 1re mise en bouche. Car « présenter en détail une trentaine de spectacles relève de l’impossible », avoue le directeur du pôle culture de Pornichet Simon Barranger qui annonce une programmation « entrant toujours en résonance avec le monde actuel ». À l’instar d’Arthur H et de Pierre Le Bourgeois qui vont chanter « des histoires d’aujourd’hui, pour que la technologie ne nous transforme pas en robot » (22 nov.). L’astrophysicien Éric Lagadec et Guillaume Meurice proposeront, eux, un voyage à travers l’Univers et la bêtise humaine (21 mars). Quant à l’Inconstance de Constance, elle sera dévoilée dans un récit « drôle et bouleversant » (11 déc.). L’espace culturel a aussi « à cœur de faire découvrir les artistes en devenir, de jeunes ou moins jeunes compagnies parce que Quai des arts reste un service public de la culture », poursuit Simon Barranger. 

Expériences complémentaires 

Au-delà de la programmation, le directeur du théâtre Luc Chohin et son équipe ont cherché « à faire de cette salle un espace ouvert à la rencontre et à la convivialité ». Le Café du Quai continue ainsi d’accueillir chaque mercredi des ateliers, bals trad… Et afin de prolonger les représentations, certaines seront accompagnées de dîners à thème, de goûters, d’ateliers. Des expériences complémentaires pour se mettre dans l’ambiance, voire à la pratique comme celle du skateboard avec une initiation précédant le spectacle What we talk about when we talk about skateboarding… (7 janv.). La représentation devient alors « un point de départ pour explorer, questionner et expérimenter » le hip-hop, par exemple, lors d’un stage ado-adulte qui sera suivi d’une restitution en 1re partie du spectacle Ces Choses qui restent (3 mars). De temps de partage parents-enfants, il sera encore question et d’ennui aussi avec un atelier philosophique ludique autour du spectacle Rien ? (11 mars). Avec une ribambelle d’artistes et de découvertes réjouissantes, Quai des arts célèbre ses 20 ans comme la singularité, la diversité et la multiplicité, à l’image des spectateurs et du spectacle vivant. 

  

// Saint-Joachim dévoile sa saison 

La nouvelle saison s’ouvrira en chansons avec une comédie musicale portée par des artistes amateurs passionnés, les 4 et 5 octobre. Le 29 octobre, place au jeune public avec Les Clés mystéRieuses. Le festival Les MUSICA’les fera son retour (22 nov.), suivi d’un concert chic et déjanté avec La Chorale B&B (6 déc.), puis du conservatoire de Saint-Nazaire (7 fév.) tandis que Les Cousins d’abord rendront hommage à Brassens (25 avr.). Côté planches : de l’humour avec Moins qu’hier, plus que demain qui explore les travers de l’amour (7 mars). À découvrir à la Scène du Marais. 

Samedi 4 octobre, 20h30 et dimanche 5 octobre, 15h, tarif : 5 €.
Scène du Marais.
Rés. billetweb.fr/pro/saint-joachim
 

Toy Story

Un jeune garçon de 6 ans ne peut pas tout savoir. C’est ainsi que le jeune Andy ignore que dès qu’il sort de sa chambre, ses jouets mènent leur propre vie et que son préféré, le cow-boy Woody, est leur chef. Il ne se doute pas non plus qu’à chaque anniversaire, Zigzag -le chien à ressort-, le colérique Monsieur Patate, Rex -le dinosaure complexé-, Bayonne -la tirelire dite « Tête de lard »- et Bergère -la jolie lampe- angoissent à l’idée qu’un nouveau jouet ne les concurrence aux yeux de leur jeune maître et ne les relègue au placard… 

 

Tkt

Alors qu’Emma, 16 ans, une jeune fille heureuse dans sa vie, est admise dans l’unité de soins intensifs de l’hôpital, ses parents Meredith et Fred attendent anxieusement des nouvelles du médecin. Désemparés, ils prennent conscience que malgré tous les « T’inquiète » de leur fille, ils auraient dû s’inquiéter. Que lui est-il arrivé ? Entre amitiés toxiques, isolement, messages, moqueries et humiliation, la vie d’Emma a rapidement basculé dans une spirale infernale. 

 

France, une histoire d’amour

Après avoir exploré le monde, Yann Arthus-Bertrand revient chez lui, en France, et part à la rencontre des français et françaises qui agissent concrètement pour faire avancer leur monde. Ce documentaire, touchant et plein d’humanité, tourné comme un road-movie dans la France entière, est une invitation à la curiosité mais surtout au vivre ensemble. Ces rencontres permettent de révéler des paroles sincères et des moments rares qui dessinent des portraits d’hommes et de femmes engagés. 

 

Gabby et la maison magique

Gabby part pour une virée en voiture avec sa grand-mère Gigi vers la ville imaginaire de Chat Francisco. Mais lorsque sa précieuse maison de poupée tombe entre les mains de Véra, une femme excentrique dangereusement obsédée par les chats, Gabby va partir à l’aventure, cette fois dans le monde réel, afin de récupérer ses Gabby Chats et sauver leur maison avant qu’il ne soit trop tard. 

 

Bluey au cinéma

Venez vivre une expérience familiale éblouissante avec Bluey au cinéma ! Dans cette sélection d’épisodes de la série animée, Bluey apprend qu’après le mariage de Frisky et Rad, elle devra quitter la maison dans laquelle elle a grandi. Mais tout changement n’est pas forcément une mauvaise nouvelle… 

 

Muganga – Celui qui soigne

Certains combats peuvent changer le cours de l’histoire. Denis Mukwege, médecin congolais et futur Prix Nobel de la paix, soigne – au péril de sa vie – des milliers de femmes victimes de violences sexuelles en République démocratique du Congo. Sa rencontre avec Guy Cadière, chirurgien belge, va redonner un souffle à son engagement. 

 

Un sac de puces

Des jeunes filles âgées de quinze à dix-huit ans vivent dans l’internat d’une usine de textile. Un conflit éclate entre elles mais aussi avec les éducatrices et la direction. À l’image de la rébellion des jeunes pensionnaires, Vera Chytilová se rebelle déjà par les moyens du cinéma. 

 

Le plafond

Le film de fin d’études de Věra Chytilová à la FAMU, « Ceiling » (Strop) 1962, ironise sur l’exploitation des femmes comme modèles par les hommes. 

 

[zoom] Sirāt

Sirāt, Sirāt pas, aimera, aimera pas ? Et si la réponse se révélait plus complexe qu’il n’y paraît ? Et s’il fallait outrepasser le concept de pensée binaire pour extraire de cette œuvre quasi non racontable – ce qui n’arrange pas nos petites affaires ! –, toute sa substantifique moelle qui – selon là où l’on positionne le curseur de la sensibilité (inhérente à chacun) –, peut être rompue jusqu’à l’os. Ni noir ni blanc, d’aucuns y trouveront leur compte, conquis par ce road trip mystico-apocalyptique façon Mad Max au suspense insoutenable. D’autres en ressortiront interrogatifs, perplexes quant à la finalité détonante qui frise l’absurde à la sauce Dupieux. 

Sous le choc ou amusé, hypnotisé ou détaché, personne ne vivra de la même manière cette étrangeté cinématographique qui commence et (s’achève ?) dans le désert marocain… Avec, en premier plan, un père et son fils pré-ado, à la recherche de sa fille disparue depuis des mois, après une rave party, l’épicentre du récit. 

Vingt minutes de techno introductive, quasi sans parole, les enceintes à bloc, les teuffeurs en transe, le tout faisant un avec les éléments rocheux et sableux… Puis un départ dans les abîmes désertiques, chaotique, à l’image de l’état du monde… Qui se devine, se dessine par intermittence, par séquence visuelle ou sonore (populations en exil, colonnes d’engins blindés, guerres sur tous les fronts…). Une analogie d’une contemporanéité flagrante. L’ensemble exalté par une bande-son dosée au millimètre près qui se fond, se confond avec le grand Tout, transcendantal ; sublimé par des panoramiques d’une esthétique quasi religieuse, des travellings à couper le souffle, des lenteurs saisissantes, des acteurs – amateurs pour le quintet d’estropiés et pro pour Sergio López – qui crèvent l’écran… Alors brutal ? Onirique ? Réaliste ? Étrange ? Absurde ?, ce Prix du jury à Cannes… À vous d’en juger. 

 

Passez à l’Actes, le 1er octobre

Depuis près d’un an, des acteurs du spectacle vivant se réunissent régulièrement avec d’autres professionnels de la culture. « On est nombreux sur le territoire, mais isolés. Après le Covid déjà, on s’était rendu compte qu’il fallait sortir de cette solitude », résume le comédien Jonathan Semo de la compagnie Le Monde en scène. Avec la chargée de production et de diffusion Muriel Verdier, les comédiennes Mélanie Vindimian de Pois plume et Gaëlle Lautru de La Belle étoile, il a impulsé un mouvement qui veut dépasser ce 1er cercle de rencontres et « poser un cadre ». Ce cadre porte désormais un nom : Actes. 

Un réseau culturel solidaire 

Le 1er octobre, Actes propose de dévoiler ses ambitions : créer des espaces de rencontres, accueillir de nouveaux artistes, inventer des projets communs… Et « pourquoi pas un festival inspiré de l’expérience du SAAS d’Angers, ce regroupement de professionnels du spectacle vivant, compagnies ou individuels ? », lance Gaëlle. Un modèle qui a déjà permis d’obtenir des salles dédiées, des lieux de répétition, des bureaux mutualisés et une reconnaissance politique dans le Maine-et-Loire. Bref de répondre autant aux besoins matériels qu’à l’objectif que s’est fixé le noyau de l’association nazairienne : donner de la visibilité aux professionnels et valoriser les forces culturelles locales en reliant l’Agglomération nazairienne et la Presqu’île à Pornic, Saint-Brévin et au-delà. Au cœur du projet encore : le souhait de sécuriser les acteurs du monde de la culture du bassin en incluant aussi les métiers liés à la création – administrateurs, chargés de production, photographes, graphistes…Lors de la soirée de lancement, le quatuor de tête de ce nouveau visage du paysage associatif, appuyé par l’association Mille neuf cent un, propose de réfléchir à des groupes de travail thématiques, à différentes commissions, comme celle par exemple d’une cartographie des artistes du territoire. Cette dynamique veut désormais passer de l’association de fait à une structure balisée, capable d’exister, tout en restant fidèle aux valeurs de solidarité et d’éducation populaire qui lui servent de moteur. Le 1er octobre, il s’agira donc de se faire connaître et de se rencontrer. Un premier Actes pour imaginer une communauté vivante, capable de peser pour « inventer ensemble un réseau culturel solidaire ». 

* Acteurs-actrices culturel·les du territoire engagé·es et solidaires 

Une CaniRun sportive et festive pour toutou le monde

La CaniRun est une belle histoire de famille. À la com’ : Tom, le fils ; aux finances : Séverine, la mère ; à l’événementiel : Sylvain, le père, et à la recherche de sponsors et de partenariats : Laly, la fille. Pas étonnant que l’ancienne lycéenne d’Aristide-Briand, âgée de 20 ans, se soit orientée vers des études de commerce à Nantes… Depuis 2022 maintenant, les Imoberdorf consacrent donc beaucoup de leur temps libre, quasiment un an par événement, et toute leur énergie à organiser ce rendez-vous sportif et festif. « C’est compliqué mais on s’en sort. Quatre ans après la 1re, on a toujours la même motivation même si ça a été plus dur de trouver des financements, cette année », constate l’étudiante. 

Roxy aventures 

À l’origine de cette initiative solidaire, Tom et Laly, le frangin et la frangine. Pourtant plutôt phobiques des chiens petits, ils ont su dépasser leur peur enfantine et ont même adopté un eurasier : Roxy. C’est en suivant des cours de dressage qu’ils ont pris conscience de la maltraitance animale et voulu s’engager pour cette cause. « L’idée consistait à organiser un événement pour le partager avec son fidèle compagnon ou non, et ainsi pouvoir reverser les bénéfices à une autre association. » Une démarche simple, au profit de refuges animaliers pour participer à l’amélioration des conditions de vie de nos amis les bêtes. Cette année, les bénéfices collectés seront reversés à Cœur sur la patte 85. Grâce à la participation d’une centaine de personnes en 2024, Roxy aventures avait d’ailleurs récolté 1000 € pour l’association Anim’toit. Pour cette nouvelle édition, les épreuves débuteront le matin par les 3 ou 6 km du canicross qui associe un coureur à pied et un chien, reliés entre eux. La canimarche de 5 km se tiendra l’après-midi, avec ou sans toutou. Au-delà de la solidarité, ces activités, encadrées par des bénévoles, visent à promouvoir la pratique sportive partagée entre maître et chien, dans une ambiance conviviale. « La sensibilisation à la cause animale se fait aussi dans la partie village où se tiennent des stands autour du monde canin, de la petite restauration… », annonce Laly. Sans oublier les animations accessibles, comme la partie gratuite d’Agility. Ce sport canin, dans lequel le chien évolue sur un parcours d’obstacles sous la conduite de son maître. Avec ou sans son chien, la CaniRun s’adresse aux familles comme aux passionnés de sport ou d’animaux. Et « pour la météo, on croise les doigts mais on est tout terrain ! », conclut Laly. 

Bain public en mode power !

Bain Public « n’a plus les moyens de la gratuité », confie Jeanne Menguy, directrice de ce lieu hybride de créations qui a vu, comme beaucoup, ses subventions baisser. Ainsi, depuis mars dernier, les spectacles proposés sont passés en prix libre, et à 5 € et plus si affinités pour les grosses formes. Une alternative en soutien à l’association et, de facto, aux artistes qui « correspond le mieux à notre philosophie, celle de faire ce qu’il y a de plus juste pour chacun, en fonction de ses moyens ». Une “nouvelle formule” qui n’a en rien contraint les Nazairiens et autres à freiner leurs ardeurs culturelles. Au contraire, « les gens ont été hyper généreux », s’ébaudit l’équipe, et nombreux ont été ceux à avoir franchi, l’an dernier, le seuil de ce qui furent autrefois les bains-douches municipaux de Saint-Nazaire : 5 600 ! Un chiffre qui parle de lui-même, et prouve que le “concept” Bain Public fonctionne du feu de… Pour cette 5e saison, la tendance devrait se confirmer. Dix résidences, 9 sorties de bains (spectacles de fin de résidence), 60 artistes, des concerts-sandwichs, l’indéfritable Focus Belge, des bains moussants où petits et grands se retrouvent un mercredi après-midi autour d’ateliers (dont la création collective d’une œuvre animale), de spectacles, de courts-métrages…  

« Se faire du bien ensemble » 

Ce gloubi-boulga artistique prendra acte avec la traditionnelle Bienvenue au bain, qui marque le lancement de saison. Il aura lieu ce samedi 27 septembre, et débutera à 16h30 avec Bob et Casquette, par la Cie L’Unanime. « Une aventure, entre chaos et système D où le bricolage devient moyen de liberté, de réinvention et d’émancipation ». S’ensuivra à 20h30 le Bal des ardentes porté par 7 performers et 11 habitants (complices) de l’Agglo qui inviteront le public à participer à « ce dancefloor thérapeutique et résistant », histoire « de se faire du bien collectivement, et de se sentir plus fort face à la brutalité du monde qui nous plombe », souligne Jeanne Menguy, en mode power, à l’image de cette saison où moult propositions auront pour thématique et cheval de bataille, la nature… Mais pas que !  

Bain Public, c’est aussi du yoga, tous les jeudis midi, et des actions culturelles… Des projets avec les artistes en résidence en direction des publics éloignés sont mis en place…, dans les quartiers du Petit Caporal, d’Avalix, dans les écoles, les Ehpad…, de Saint-Nazaire, mais aussi de Donges et de Montoir-de-Bretagne. Preuve qu’on est tous dans le même bain… culturel !  

Regarde

Chris et Antoine ont bien du mal à s’entendre depuis leur divorce. Mais, lorsqu’on leur annonce que leur fils de 16 ans est atteint d’une maladie rare, qui va lui faire perdre la vue, ils s’efforcent de mettre leurs rancœurs de côté. Les ex-conjoints embarquent leur fils pour des vacances inoubliables, bien décidés à lui offrir ses plus beaux souvenirs. 

 

Les Tourmentés

Ça vaut quoi la vie d’un homme ? D’un homme comme lui. Un homme sans rien. Skender, ancien légionnaire, le découvrira bien assez tôt. « Madame », veuve fortunée et passionnée de chasse, s’ennuie. Elle charge alors son majordome de lui trouver un candidat pour une chasse à l’homme, moyennant un très juteux salaire. Skender est le gibier idéal. Mais rien ne se passera comme prévu… 

 

Dalloway

Clarissa, romancière en mal d’inspiration, rejoint une résidence d’artistes prestigieuse à la pointe de la technologie. Elle trouve en Dalloway, son assistante virtuelle, un soutien et même une confidente qui l’aide à écrire. Mais peu à peu, Clarissa éprouve un malaise face au comportement de plus en plus intrusif de son IA, renforcé par les avertissements complotistes d’un autre résident. Se sentant alors surveillée, Clarissa se lance secrètement dans une enquête pour découvrir les réelles intentions de ses hôtes. Menace réelle ou délire paranoïaque ? 

 

Une bataille après l’autre

Ancien révolutionnaire désabusé et paranoïaque, Bob vit en marge de la société, avec sa fille Willa , indépendante et pleine de ressources. Quand son ennemi juré refait surface après 16 ans et que Willa disparaît, Bob remue ciel et terre pour la retrouver, affrontant pour la première fois les conséquences de son passé… 

 

Whiplash

Andrew, 19 ans, rêve de devenir l’un des meilleurs batteurs de jazz de sa génération. Mais la concurrence est rude au conservatoire de Manhattan où il s’entraîne avec acharnement. Il a pour objectif d’intégrer le fleuron des orchestres dirigé par Terence Fletcher, professeur féroce et intraitable. Lorsque celui-ci le repère enfin, Andrew se lance, sous sa direction, dans la quête de l’excellence… 

 

L’homme qui a vu l’ours qui a vu l’homme

Grégoire et Michel ne sont pas de la même génération mais ils sont unis par l’amitié, l’amour de la nature et une grande affection pour un ours échappé d’un cirque. 

 

Le dernier des hommes

Le portier de l’Atlantic, sanglé dans son uniforme rutilant, vaque à ses solennelles occupations devant la porte tambour du luxueux hôtel. Mais une malle à porter jusque dans le hall, la fatigue qui le terrasse alors, le verre de vin qu’il boit pour se restaurer, l’œil du gérant qui surveille la scène vont le condamner à renoncer à son uniforme. Il est alors chargé de s’occuper des lavabos, véritable déchéance à ses yeux, qu’il vit comme un drame, sous la risée de ses voisins… 

 

L’intérêt d’Adam

Face à la détresse d’une jeune mère et son fils, une infirmière décide de tout mettre en œuvre pour les aider, quitte à défier sa hiérarchie. 

 

Left-handed girl

Une mère célibataire et ses deux filles arrivent à Taipei pour ouvrir une petite cantine au cœur d’un marché nocturne de la capitale taiwanaise. Chacune d’entre elles doit trouver un moyen de s’adapter à cette nouvelle vie et réussir à maintenir l’unité familiale. 

 

Oui

Israël au lendemain du 7 octobre. Y., musicien de jazz précaire, et sa femme Jasmine, danseuse, donnent leur art, leur âme et leur corps aux plus offrants, apportent plaisir et consolation à leur pays qui saigne. Bientôt, Y. se voit confier une mission de la plus haute importance : mettre en musique un nouvel hymne national. 

 

[zoom] fils de

Entre la série surréaliste Parlement et Baron Noir (le noir en moins), voilà une comédie qui ne va pas redorer les ors bien craquelés de Matignon et de l’Élysée. Voire ne faire qu’amplifier un mouvement de défiance envers la démocratie déjà bien entamé en France. Et ailleurs… Fils de entre même étrangement en résonance avec l’actualité politique au lendemain de la démission du gouvernement Bayrou. Ici aussi la question est : qui pour Matignon ? Comme un film d’anticipation sans l’être vraiment, tant ce qui est advenu était attendu. Rien de surprenant donc dans ce long métrage. Comme un copié/collé de la réalité. Preuve, s’il en est encore, que toute ressemblance avec des personnages ou situations existants ou ayant existé n’est pas franchement fortuite : la nomination d’un chef de gouvernement de gauche qui nuirait à la solvabilité de la France. 

Le sous-titre du film aurait d’ailleurs pu être : Recherche 1er ministre désespérément. Car une semaine après l’élection présidentielle, le jeu des chaises musicales se poursuit pour le trouver. Les tractations aussi, avec tout un tas de coups tordus, de coups bas. Ici, tout est permis : de l’attaque physique à la manipulation et aux faux témoignages en passant par des enregistrements volés… Carlos Abascal Peiró réalise un savant mélange d’absurdie, de loufoquerie (un placenta qui disparait d’un frigo) et de cynisme politique (« l’optimisme est une maladie mentale »). Dans ce film qui égratigne la République, les politiciens et ses éminences grises, le casting est, lui, royal. Karin Viard, grimée en vieille bigote gobant des œufs durs, excelle dans la manipulation comme François Cluzet, ancien anar, retiré du monde en Bretagne pour s’occuper des oursins. Leurs répliques percutent et s’enchaînent, rythmant une histoire émaillée de bons gags et de moments “abracadabrantesques”. Certaines formules bien senties semblent même avoir été piquées à de vrais politiciens ou à leurs communicants. « L’État, c’est comme la saucisse tout le monde aime ça mais personne ne veut savoir ce qu’il y a dedans », glisse le malicieux et machiavélique Alex Lutz dans la peau de celui qui se voit déjà en haut de l’affiche, au poste de ministre de l’Intérieur. Faut-il y voir encore une allusion à un autre (Em)manuel lorsque l’un des collaborateurs de cabinet dit souffrir de macrocéphalie ? Sans oublier la collusion entre une journaliste et un jeune loup de la politique… Fils de rend la chose politique drôle tout en la décrédibilisant encore un peu plus. En avait-elle besoin ? 

 

À Donges comme à Besné, une saison haute culture

Silence dans les bunkers, ça va swinguer. À Donges, la saison culturelle débute le 19 septembre dans les tranchées du Blockhaus : une comédie muette et burlesque, qui aborde l’Occupation à coups d’absurde et de poésie visuelle. Cette année, le théâtre et ses complices rouvrent grand les vannes de l’humour. La farandole de formes et de folies se poursuit dès le 3 octobre à base de vaudeville sans filtre avec Le Dindon, de contes acides à oreilles pointues pour jeune public avec Trolls d’ogresse (30 oct.) entrant en résonance avec notre monde, d’une conférence grotesque sur la “stupidologie” ordinaire (7 nov.) ou de récits de couple aussi cruels que tendres avec Moins qu’hier (plus que demain)… (17 avr.). Chaque date est un pas de côté. Une dégustation aussi à l’instar de celle « jouée, chantée ou dansée, comme une déclinaison autour de l’amour dont chaque plat a été savoureusement préparé », proposée par Entrée Plat Désir (16 janv.). Sur la scène musicale cette fois, les styles vont s’entrechoquer. Tana and the Pocket Philharmonique y fusionnera pop et groove à contretemps (17 oct.). Dans son concert intitulé Tout seul, Sanseverino croisera Django et Zappa en virée électrique (21 nov.) tandis que Jaz Delorean (20 fév.) posera ses valises dans un piano bar imaginaire, entre swing et mélancolie. Le tout comme un échauffement avant le fest-noz de la Saint-Patrick (13 mars). La médiathèque, elle, offrira des haltes musicales. Elles mèneront de Brest à Brest (15 nov.) et de Listz à Schumann avec La musique des oiseaux (28 mars). De jubilation, il sera question avec Portes, un spectacle d’impro (6 mars) ou Le grand bazar à histoires (1er av.). Tous deux vont fusionner avec l’humour comme Le petit détournement (7 mai), inspiré de celui de son illustre prédécesseur, Michel Hazanavicius. Et puis le sosie de Gainsbourg sera à la peine face à celui de Johnny (20 mars) quand d’autres mèneront une Guerre des émeus (13 mai). Preuve qu’à Donges, on prend l’humour au sérieux. 

Danse, humour et amour 

Pour son ouverture de saison samedi 20 septembre, Besné passe en mode plutôt circassien avec la soirée Cabaret, suivie d’un spectacle jeune public sur les arts du cirque, le dimanche. Le ton de la saison autour des arts de la piste et de la danse est donné. Le hip-hop ouvrira justement un week-end danse le 11 octobre avec C’est la Vida. « Une histoire poétique, où la danse, le rire et les émotions mêlent hip-hop, arts du mime et du geste. » Le lendemain, danse et hypnose s’entrelaceront dans Naufrage sous hypnose pour une expérience immersive et unique. Autre soirée cabaret autour d’Halloween avec Catch d’impro (31 oct.). « Pour la première fois, la saison culturelle s’associe à Besné-Us pour une soirée 3 en 1 avec un spectacle où humour, musique, danse et théâtre tiendront le premier rôle », déclarent les programmateurs. Et puis, les rencontres sonores feront leur festival le 23 novembre avec les Music’ales. Elles promettent aussi d’être mouvementées pour le jeune public avec BA. Baribulles (23 janv.) ou Folk en scènes (22 mars). Entre musique et humour, le trio musical des Banquettes arrières (13 fév.) ouvrira la “voix” à Aurélien Jumelais et à son seul en scène Je me cherche (17 avr.). Avant de refermer la saison culturelle par le retour des Talents du pat’lin (30 et 31 mai), théâtre et chanson se partageront l’affiche (25 avr.) autour du trio amoureux du 3e âge de Dancefloor Memories, suivi des chansons, poésies et contes emmenés par Daniel Rebière. À Donges, Besné et au-delà dans l’agglo, voilà encore de quoi vivre une belle saison. 

Marielle imprime sa marque… de fabrique !

Au fond de cette allée du centre commercial de Kerlédé, on l’aperçoit, un peu esseulée… Pas pour longtemps. Bientôt, d’autres enseignes (boulangerie bio…) viendront, comme le café couture et la brasserie qui l’ont devancée de quelques mois, s’y établir…, pour redynamiser ce lieu avant qu’il ne soit démoli dans le cadre d’une opération de rénovation urbaine prévue d’ici à 2030. En attendant, la dernière venue – depuis août seulement – fait déjà couler beaucoup d’encre ! Quoi de plus étonnant quand on sait qu’ici – c’est écrit noir sur blanc –, on “imprime comme Gutenberg, fabrique du papier à l’ancienne et explore la linogravure !” Et c’est par cette accroche “aux caractères” bien trouvés, et par cette proposition atypique qui chatouille notre curiosité que Marielle Lefeuvre nous fait pénétrer, à pas feutrés, dans son antre où, le temps d’un atelier, le temps s’arrête ; où le temps d’un tour de passe-passe savamment maîtrisé, l’art(isanat) devient soudain magie, simple comme bonjour… « Ces arts, précieux car ils font partie de notre patrimoine, fascinent, impressionnent, peuvent faire peur aussi, car souvent méconnus… Mais une fois qu’on démystifie la technique, c’est parti. Et là, le plaisir de créer est sans fin. Certains repartent en disant : Quand est-ce qu’on recommence ? », se réjouit celle qui emmène, toujours un peu plus loin dans leur démarche créative, ses patients découvreurs jamais impatients !  

« Ici, on fait du bien à l’âme. » 

Ici, les mots se libèrent de leur casse, les fibres recyclées ou végétales extraites de peaux de banane, de poils d’artichaut, d’orties ou encore de poireaux… deviennent papier, l’encre s’y invite, linéaire ou textuelle, parfois hésitante. Alors Marielle rassure : « On a tous de belles choses à dire, et c’est quand même beaucoup plus chouette de mettre ses propres mots en valeur que de se cacher derrière ceux des autres, vous ne croyez pas ? » Une fois le principe de l’atelier expliqué, chacun, lettre après lettre, y va alors de son couplet. Sortent alors du chapeau des revendications, des poésies, des mots d’amour, des rêves, de la philosophie… « Ici, on fait du bien à l’âme. C’est un instant propice à la confidence, presque thérapeutique », confie « l’artisane plus qu’artiste » à la sensibilité généreuse et à l’oreille bienveillante… D’une nature vraie qui fait sens avec ce chemin qu’elle a emprunté, un tournant, telle « une évidence », sans savoir ce qui, au fond, l’y a poussée. « Je sais juste que c’était un rêve d’enfant. »  

Puis la vie l’en a dévié, de ce rêve. Des études d’horticulture, des postes dans le commerce de proximité, un long périple en France et… 2015, la révélation, la reconversion. En 2016, retour au Musée de l’imprimerie de Nantes, comme stagiaire cette fois, puis au Moulin du Gôt, « dernier témoin de l’importante activité papetière du Limousin au XVIIIe siècle ». Encore deux ans de stage en pointillé, et voilà que Marielle fait de son rêve d’enfant sa réalité. Elle qui s’imaginait nomade, à promener ses lettres de structure en structure*, pose ses meubles d’imprimerie à grands tiroirs plats et sa majestueuse presse d’époque dans un demi sous-sol d’une école à La Baule. Aujourd’hui “encrée” à Saint-Nazaire, Lettres en voyage – à lire aussi… l’être, un double sens pas si anodin – continuera, sans nul doute, de faire bonne presse et fort belle impression ! 

* Marielle travaille avec l’École des arts et du patrimoine de Guérande, mais également avec les écoles, maisons de retraite, centres de loisirs, médiathèque, maisons de quartier… 

L’igo des quartiers Nord a l’œil et la manière

Checks stylés, échanges de “salut/ça va” avec les gamins du quartier, et retour à nos petites affaires quand ces dernières ne sont de nouveau suspendues par cette joyeuse et franche ritournelle… Une star, Nixon Mendy (?), depuis que son alias Nicksigo fait le buzz avec ses publis sur Insta, multiplie les interviews dans la presse et s’affiche, par son œuvre photographique, sur plusieurs pages du dernier Sinon, le mag’ des jeunes du coin ; une star alors ? « Noooooon, certainement pas », sourit-il, un brin gêné. N’empêche, il a beau dire… Ici, au cœur de la toute métamorphosée Berthauderie, il est connu comme le loup blanc. Pas pour rien qu’on l’appelle… Le Maire ! « Je ne fais pas de politique », rétorque illico presto ce jeune “mec” (pour igo) de 26 ans à l’allure streetwear, sans s’excuser d’être un citoyen engagé qui met son art visuel et sa tchatche ensoleillée à la défense des quartiers, « toujours de manière positive. Il est là mon taf : essayer de mettre de la couleur là où d’autres essaient de noircir le tableau, et d’utiliser ce que j’ai autour de moi pour ouvrir les esprits. Je ne dis pas que j’arriverai à changer les mentalités, à briser les préjugés, mais si on ne tente pas… ».  

Du bâtiment 57… 

Et comme Nicksigo n’est pas du genre à s’avouer vaincu, c’est l’arme au poing qu’il va au-devant. Par arme(s), entendons Certifié Nazairien, son association d’un an passé qui se donne pour cheval de bataille de mettre en lumière les jeunes (et moins jeunes) talents de la cité, via le sport, la culture et l’art ; et son boîtier qu’il trimballe partout depuis… 

« Avec les potes, on parlait rap, bécane…, jamais de photographie. Longtemps, je me suis tu… Aujourd’hui, j’encourage les jeunes à dire, à oser, à entreprendre.
Ni manager ni vendeur de rêves, je leur dis juste d’aller au bout de leurs idées. Toujours y croire, et ne jamais voir l’échec comme un échec.
»  

Bâtiment 57. « C’est celui-là », indique-t-il d’un léger hochement de tête, assis à discuter sur un banc de l’aire de jeux, à deux pas du city stade. Bâtiment 57. Là où tout a commencé. Il y a huit ans. Là où Nixon est devenu Nicksigo. Là où il s’est ouvert au champ de tous les possibles. Sur le terrain, son terrain, dans « [sa] bulle », à shooter ses potes… Pas meilleure école ! L’école, d’ailleurs, parlons-en… Tout juste 14 ans, et déjà il ne s’y (re)trouvait pas, séchait les cours, passait son temps à geeker dans sa chambre du bâtiment 61, à zieuter des tutos sur les métiers du design, du graphisme, à manipuler les logiciels, à faire des montages… photos, qui n’étaient pas les siennes ! Hic, le déclic. À 17 ans « et demi », il y tient, il achète, grâce au dispositif Garantie Jeunes son premier Canon. « Le lendemain, j’ai regretté. Je n’y connaissais rien en photo ! Mais comme chez nous l’argent est sacré et le gaspillage n’existe pas, il m’était impossible de le laisser prendre la poussière. » 

 

… à la lumière 

Sorti du carton, Nicksigo pousse alors son nouvel objet pas encore identifié dans ses retranchements. Résultat ? Une première expo, en 2019, à La Source. Comme un banlieuArts, des portraits saisis sur le vif dans les quartiers de Saint-Nazaire, pour « déconstruire l’idée qu’on se fait de cette jeunesse, trop souvent cataloguée et mal jugée ». Puis les projets s’enchaînent, avec des artistes d’ici et de plus loin, avec le Mrap*, le Cada, Les eaux vives… Et là, cette année, avec les maisons de quartier de la Chesnaie/Trébale et de la Bouletterie pour Femmes en lumière, seize portraits en couleur illustrés de leurs récits de vie… à découvrir jusqu’au 4 octobre. Pour 2026, le photographe projette de réactualiser son regard porté sur Comme un banlieuArts, en se réinterrogeant sur qui sont les vieux d’aujourd’hui et les jeunes d’hier avec, en légende, de petites lignes inspirées, et au premier plan, toujours ancrées, « ces notions de respect et d’engagement. Une philosophie de quartier qu’il ne faut pas perdre ». 

* Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples ; Centre d’accueil pour demandeurs d’asile.  

Connemara

Issue d’un milieu modeste, Hélène a quitté depuis longtemps les Vosges. Aujourd’hui, elle a la quarantaine. Un burn-out brutal l’oblige a quitter Paris, revenir là où elle a grandi, entre Nancy et Epinal. Elle s’installe avec sa famille, retrouve un bon travail, la qualité de vie en somme… Un soir, sur le parking d’un restaurant franchisé, elle aperçoit un visage connu, Christophe Marchal, le bel Hockeyeur des années lycées. Christophe, ce lointain objet de désir, une liaison qu’Hélène n’avait pas vue venir… Dans leurs étreintes, ce sont deux France, deux mondes désormais étrangers qui rêvent de s’aimer. Cette idylle, cette île leur sera-t-elle possible ? 

 

Demon Slayer : la forteresse infinie

Tanjirô Kamado a rejoint une organisation dédiée à la chasse aux démons, les pourfendeurs de démons, après que sa jeune sœur Nezuko ait été transformée en démon. Devenant de plus en plus fort et proche des autres membres de l’armée, Tanjirô affronte de nombreux démons en compagnie de ses camarades, Zen’itsu Agatsuma et Inosuke Hashibira. Ses aventures l’ont amené à se battre aux côtés des combattants les plus hauts placés de l’armée des pourfendeurs de démons, les piliers, tels que le pilier de la flamme, Kyôjurô Rengoku, dans le train de l’infini, le pilier du son, Tengen Uzui, dans le quartier des plaisirs, ainsi que le pilier de la brume, Muichirô Tokitô, et le pilier de l’amour, Mitsuri Kanroji, dans le village des forgerons. Alors que l’armée des pourfendeurs de démons et les piliers s’exerçaient lors d’une session d’entraînement en prévision du futur affrontement contre les démons, Muzan Kibutsuji fait son apparition au manoir Ubuyashiki. Le responsable de l’armée étant en danger, Tanjirô et les piliers se ruent vers le quartier général, mais tombent dans le piège tendu par Muzan Kibutsuji et se retrouvent coincés dans les profondeurs d’un espace mystérieux. Tanjirô et le reste de l’armée des pourfendeurs de démons sont téléportés dans le bastion des démons : la Forteresse infinie. C’est là que s’embrasera l’ultime combat entre l’armée des pourfendeurs de démons et les forces démoniaques. 

 

Le Million

Pensant à tort qu’il ne va pas être promu par son entreprise, Stan craque et décide de voler dans le coffre de son patron une valise contenant 1 million d’euros d’argent sale. Direction l’aéroport avec sa copine… Mais en route, un coup de fil lui apprend qu’il obtient la promotion dont il rêvait. Il a alors une nuit pour rattraper son erreur et remettre le million dans le coffre. Pour cela, il va faire appel à Hippolyte, un serrurier peu regardant sur la déontologie… 

 

Changer le regard sur la maladie à travers le sport

Récit d’un projet humain et collectif au Saint-Nazaire Ovalie. 

Petit ours brun fête son anniversaire au cinéma

Bayard Jeunesse s’associe à CGR Events pour célébrer les 50 ans du personnage en proposant des séances adaptées aux petits. Elles mêleront des épisodes du dessin animé Petit Ours Brun et des séquences surprises (2 clips musicaux et 2 séquences de jeux inédites, un « cherche et trouve » et un « chercher l’intrus »). 

 

Sally Bauer à contre courant

Suède, 1939. Alors que l’ombre de la Guerre plane sur l’Europe, Sally Bauer, mère célibataire de 30 ans, rêve d’un autre combat : traverser la Manche à la nage et entrer dans l’Histoire. Mais son ambition dérange. Incomprise par la société et menacée par sa propre famille, elle est confrontée à un choix déchirant : renoncer à ses aspirations ou défier l’ordre établi. Pas seulement pour battre un record, mais pour prouver qu’une femme peut choisir son destin. 

 

Ciudad sin sueño

Toni, un garçon Rom de 15 ans, vit dans le plus grand bidonville illégal d’Europe, en périphérie de Madrid. Fier d’appartenir à sa famille de ferrailleurs, il suit son grand-père partout. Mais à mesure que leur terrain devient la proie des démolisseurs, la famille se divise : lorsque certains choisissent de partir en ville, son grand-père, lui, refuse de quitter leurs terres. Au fil des nuits, Toni doit faire un choix : s’élancer vers un avenir incertain ou s’accrocher au monde de son enfance. 

 

Une place pour Pierro

Pierrot, 45 ans, est autiste et vit dans un foyer médicalisé. Déterminée à lui offrir une vie digne, sa sœur Camille le prend chez elle et se met en quête d’un endroit mieux adapté à sa différence. Le chemin est long mais c’est la promesse d’une nouvelle vie, au sein de laquelle chacun trouvera sa place. 

 

Le mystérieux regard du flamant rose

Début des années 1980, dans le désert chilien. Lidia, 11 ans, grandit au sein d’une famille flamboyante qui a trouvé refuge dans un cabaret queer, aux abords d’une ville minière. Quand une mystérieuse maladie mortelle commence à se propager, une rumeur affirme qu’elle se transmettrait par un simple regard. La communauté devient rapidement la cible des peurs et fantasmes collectifs. Dans ce western moderne, Lidia défend les siens. 

 

  

Imago

Déni est le nouveau propriétaire d’un petit lopin de terre dans une vallée isolée en Géorgie, à la frontière de la Tchétchénie dont il est exilé depuis l’enfance. Il débarque là-bas et projette d’y construire une maison qui tranche drôlement avec les coutumes locales. Un fantasme qui ravive ses souvenirs et ceux de son clan déraciné qui pourtant ne rêve que d’une chose, le marier ! 

 

Arco

En 2075, une petite fille de 10 ans, Iris, voit un mystérieux garçon vêtu d’une combinaison arc-en-ciel tomber du ciel. C’est Arco. Il vient d’un futur lointain et idyllique où voyager dans le temps est possible. Iris le recueille et va l’aider par tous les moyens à rentrer chez lui. 

 

Nino

Dans trois jours, Nino devra affronter une grande épreuve. D’ici là, les médecins lui ont confié deux missions. Deux impératifs qui vont mener le jeune homme à travers Paris, le pousser à refaire corps avec les autres et avec lui-même. 

 

L’agent secret

Brésil, 1977. Marcelo, un homme d’une quarantaine d’années fuyant un passé trouble, arrive dans la ville de Recife où le carnaval bat son plein. Il vient retrouver son jeune fils et espère y construire une nouvelle vie. C’est sans compter sur les menaces de mort qui rôdent et planent au-dessus de sa tête… 

 

Put your soul on your hand and walk

Put your soul on your hand and walk est ma réponse en tant que cinéaste, aux massacres en cours des Palestiniens. Un miracle a eu lieu lorsque j’ai rencontré Fatem Hassona. Elle m’a prêté ses yeux pour voir Gaza où elle résistait en documentant la guerre, et moi, je suis devenue un lien entre elle et le reste du monde, depuis sa « prison de Gaza » comme elle le disait. Nous avons maintenu cette ligne de vie pendant plus de 200 jours. Les bouts de pixels et sons que l’on a échangés sont devenus le film que vous voyez. L’assassinat de Fatem le 16 avril 2025 suite à une attaque israélienne sur sa maison en change à jamais le sens. 

 

Laurent dans le vent

À 29 ans, Laurent cherche un sens à sa vie. Sans travail ni logement, il atterrit dans une station de ski déserte hors-saison et s’immisce dans la vie des rares habitant·es qu’il rencontre. Quand les touristes arrivent avec l’hiver, Laurent ne peut plus repartir. 

 

Les noces rouges

L’histoire d’un double adultère et double crime passionnel dont les protagonistes sont des notables provinciaux. 

 

Chabrol, l’anticonformiste

Claude Chabrol laisse derrière lui une abondante et hétéroclite filmographie, mais aussi l’image d’un bon vivant, d’un jouisseur débonnaire, d’un artisan sans égo, et d’un libre penseur impertinent qui n’a jamais cultivé ni mystère, ni scandale. Une énigme demeure pourtant : comment a-t-il réussi à faire 58 films en 50 ans ? De nombreux extraits de ses films, incontournables ou moins connus, et des témoignages de ceux qui participèrent à son cinéma, complices et acteurs fétiches, illustrent le récit d’une vie épatante, racontée par Cécile, sa fille adoptive, qui fut aussi sa collaboratrice pendant de nombreuses années. 

Renoir

Tokyo, 1987. Fuki, 11 ans, vit entre un père hospitalisé et une mère débordée et absente. Un été suspendu commence pour Fuki, entre solitude, rituels étranges et élans d’enfance. Le portrait d’une fillette à la sensibilité hors du commun, qui cherche à entrer en contact avec les vivants, les morts, et peut-être avec elle-même. 

 

Sirāt

Au cœur des montagnes du sud du Maroc, Luis, accompagné de son fils Estéban, recherche sa fille aînée qui a disparu. Ils rallient un groupe de ravers en route vers une énième fête dans les profondeurs du désert. Ils s’enfoncent dans l’immensité brûlante d’un miroir de sable qui les confronte à leurs propres limites. 

 

[zoom] Pris au piège

Pas génialissime à l’instar des Requiem for a dream (2000), Black Swan (2010), The Whale (2022, pas vu, sinon fortement conseillé), mais pas détestable pour autant, loin s’en faut. Y a du bon, du très bon même comme dirait l’autre, nonobstant ce petit grain de sable venu s’immiscer dans la généralement bien huilée mécanique Aronofsky et qui, forcément, rend l’acte d’y pénétrer dans son entièreté moins aisé. 

Dans le meilleur des films, il n’aurait s’agit que d’un léger couac sans réels dommages collatéraux s’il n’avait été (ce grain) autre que le scénario en lui-même, quelque peu élémentaire, mon cher…, d’un banal à en perdre sa… clef ! “La clef” de cet ofni foutraque (objet filmique non identifiable), bringuebalant côté intrigue (est-ce là l’essentiel, au fond ?), foncièrement audacieux côté spectacle ! Tous les ingrédients sont là… Bande-son puissante, courses-poursuites effrénées, shoot de romantisme avec la sublime Zoë Kravitz, de la violence en veux-tu en voilà, un grain photographique fascinant qui nous plonge dans les bas-fonds d’un Manhattan crépusculaire aux prises avec ses démons, les mêmes (ou autres) démons qui hantent l’esprit des protagonistes ô combien hauts en couleur… Un punk déluré embourbé dans une sale affaire, des flics pas si nets, des malfrats pervers russes à la pincette facile, un duo de frangins juifs férocement cruels qui ne lâchent pas le morceau, le chat Bud et d’autres à la caricature tout aussi délicieusement récréative. Sans oublier, le principal : Hank, malgré lui, au milieu de tout ce petit monde, pour une descente aux enfers assurée, incarné par le beau gosse (ce qui ne gâche rien !) Austin Butler (Bikeriders, One upon a time in Hollywood de Tarantino, tiens, tiens !). Coïncidence ou pas, le fait est que ce thriller complètement déjanté, au grain de folie macabre assumé, n’est pas sans faire allusion au maître du genre qui allie avec génie le gore pop au volontairement absurde, ni à Guy Ritchie avec Snatch, ni à Danny Boyle avec Trainspotting… Et si vous ne trouvez pas la clef (private joke-movie), contentez-vous de vivre cette expérience cinématographique à cent à l’heure, sans vous faire prendre au piège ! Miaou… 

 

Lez’arts de la rue… Première !

Théâtre, hip-hop, rap, graph, acrobaties circassiennes, vannerie, poterie et j’en passe… L’Office municipal de la vie associative (OMVA), avec Arc-en-ciel danse, le théâtre La Galère et Les Petites Rivières, invite les Marais-Chapelains et autres curieux d’ailleurs à devenir spect’acteurs de l’art le temps d’un après-midi où sont attendues entre 400 et 500 personnes.  

Ici, pas de quatrième mur !, le public est au cœur de l’événement. « Il pourra s’initier à diverses disciplines, près d’une dizaine, et participer à des créations artistiques en direct, dans un esprit d’art éphémère et collectif », souligne Bertrand, Piton, président de l’OMVA, une association qui s’occupe d’autres associations, 33 en tout. D’où ce festival, véritable laboratoire artistique à ciel ouvert, « pour s’amuser, stimuler l’appétence artistique et culturelle de chacun, susciter pourquoi pas des vocations et surtout rassembler tout ce petit monde dans ce dessein de partager et créer ensemble ».  

Et ce, dans et autour d’un outil culturel qui s’y prête bien, la salle Krafft, qui a récemment fait peau neuve d’intérieur comme d’extérieur. Une fois terminés les activités et le concert de Peat Bog « un combustible à rock n’roll, de la matière fossile brute pour du gros son rock alternatif », comme se définissent ces musiciens à l’énergie positivement “tourbière” (nom du groupe en français !), le festival investira la salle. En point d’orgue, théâtre d’improvisation avec la tant attendue et déjantée troupe Les crieurs de boucan, connue pour son humour décapant et son sens de la répartie légendaire… Qui promet une soirée hautement interactive avec le public ! Une première édition qui sent déjà la deuxième… Y a pas de lézard ! 

Les arts dans les murs du Fort de Villès-Martin

« Depuis 1999, le Fort de Villès-Martin organise une dizaine d’expositions par an de trois ou quatre artistes. En 25 saisons, le Fort a ainsi accueilli plus de 239 expositions, 655 artistes et plus de 176 224 visiteurs », calcule Carine Piccoli de la Maison de quartier de Kerlédé. Et ça démarre encore fort cette année. Une vingtaine d’artistes toujours tout style, tout support et tout horizon ont de nouveau été sélectionnés par l’œil avisé des bénévoles du groupe Fort de la Maison de quartier. Des débutants, des signatures reconnues, comme l’artiste de la Courbe Vivante Gaël Rouxeville, des œuvres à deux ou à quatre mains, celles du sculpteur René Averty et de la peintre plasticienne Caro, sont invités gracieusement de septembre à juin. 

L’art de la répétition 

Et pour le lancement de saison ? L’incontournable salon de rentrée des artistes du 13 au 21 septembre avec cette nouveauté : un vide-ateliers d’artistes, le 14 septembre. « Le 1er à Saint-Nazaire », assurent les organisateurs bénévoles. Un moyen de vendre des fournitures, du matériel neuf ou d’occasion, des œuvres à déstocker… Cet événement permet également au public de découvrir la programmation de ce cru, l’œuvre d’une quarantaine d’artistes et d’exposer lui-même autour de la “Seconde vie”, thème 2025 en lien avec le vide-ateliers. Alors à vos créations et/ou à vos votes pour choisir le successeur de Bernard Champy, gagnant de l’édition 2024 ! 

Côté réédition, Art’up, le salon ouvert aux jeunes talents, se tiendra du 23 au 25 mai et la Journée internationale des droits des femmes du 1er au 15 mars. L’expression féminine sera aussi mise en lumière du 18 avril au 10 mai avec Au fil de la Loire. Une exposition itinérante qui présente onze artistes textiles réunies autour du fleuve. Du Puy-en-Velay à Saint-Nazaire, cette présentation suit le courant de la Loire dont le musée des Dentelles de Retournac a constitué la 1ère étape, le Fort de Villès-Martin la dernière. Autre nouveauté : une exposition humoristique et percutante consacrée au dessin de presse du 31 janvier au 8 février. Des œuvres de Plantu, de Frap et d’autres dessinateurs de presse pour faire rire, réagir, réfléchir, « favoriser la rencontre, les échanges entre public et artistes, avec le souci permanent de susciter la curiosité et l’intérêt artistique », conformément à l’intention du groupe Fort. 

Humour, sourire et couples en pièces

Avec un premier coup de projecteur le 12 septembre pour une ouverture en fanfare, la saison nouvelle continue de valoriser le territoire et de soutenir la création locale. Elle commence par une tornade musicale, entre fest-noz breton et band métissé, soufflée par la Breizh Balkanik fanfare, suivie de la pièce Moins qu’hier (plus que demain) de la Cie pornichétine Arts Symbiose. Une radiographie douce-amère du couple, adaptée de la BD de Fabcaro. Autre adaptation : celle du Bossu de Notre-Dame, par la Cie nantaise Le Théâtre 100 noms qui invite le jeune public à une relecture plutôt pop du roman de Victor Hugo (19 déc.). Quant au conte musical Rouge, mémoires d’un fleuve, créé en bords de Loire, il embarque pour un voyage sonore, où « le fleuve devient le fil conducteur d’histoires universelles » (12 fév.). 

Entre rires et sourires 

« Pour toucher le maximum de personnes et satisfaire tous les publics : une offre pluridisciplinaire et des tarifs attractifs », explique le programmateur Walter Kernéis. Et attendez-vous à être interpellé par l’impertinente Nora Hamzawi. Cette observatrice de nos névroses excelle quand elle part en impro et prend le public très à partie (26 mars) pour « dresser un portrait touchant de nos vies imparfaites, du couple. » Autre seul en scène : Julien Santini (qui) s’amuse et dont la “drôle d’humeur” est estampillée du Label culture jeunes (4 oct.). « L’humoriste et le stand uper promettent une belle interaction avec le public comme le mythique Richard Gotainer », poursuit Walter Kernéis. La soirée fonctionnera à plein tubes avec ce “zozo miro” qui Ramène sa phrase dans une formule théâtrale humoristico-poético-rock (10 avr). D’ailleurs 2026 débutera par un sourire énigmatique qui fait le tour du monde, des réseaux sociaux et sert même de toile de fond à un clip de la queen B. et Jay-Z. Mais personne ne lui a jamais demandé son avis… à la Joconde. Laurent Ruquier a donc décidé de lui prêter une voix dans La Joconde parle enfin (18 janv.). Du sourire au rire (jaune) de Paillettes, il n’y a qu’un petit pas franchi lors d’un dîner qui dérape, en mode théâtre de boulevard (1er fév.). Côté sons, les festivaliers vont retrouver Folk en scènes (20 mars) tandis que le jeune public a rendez-vous avec Ok Pogo, un concert punk rock de SuperMarket et des Futuristes (23 avr.). En guise de final : Chicken ring, un western-spaghetti d’impro déjantée. Une manière de conclure la saison avec panache, le 22 mai. 

Une saison pour voir au-del’art

« On ne va jamais aussi loin que lorsqu’on ne sait pas où l’on va », voilà comment à sa manière Christophe Colomb vient s’immiscer dans la programmation du Théâtre de Saint-Nazaire. Par cette tirade tirée d’une des œuvres présentées au cours de cette saison nouvelle, l’art de voir au-delà de l’art connu n’a jamais été aussi tentant. Qu’attendons-nous pour oser nous égarer dans ces forêts musicales, nous aventurer dans ce ciel dansant, nous désorienter dans ces mers théâtrales ? Perdons-nous à gagner en plaisir, en savoir, à vagabonder de joyeusetés circassiennes en étrangetés littéraires. Voyageons vers l’inconnu pour en savoir toujours plus. Cette saison r(ai)sonne telle une invitation à se frotter à l’inconnu, aux inconnus qui sont multiples, comme pour mieux ouvrir ses horizons. Au total, 47 spectacles, 110 levers de rideau, 8 compagnies régionales et d’autres internationales… « Face au contexte budgétaire brutal, et aux drames qui se jouent dans le monde, les paroles des acteurs peuvent paraître certes dérisoires, mais elles sont essentielles, et plus que jamais », déclare Béatrice Hanin. Et la directrice de la scène nationale de promettre que « malgré le contexte international anxiogène, cette saison sera résolument joyeuse ».  

« On ne renonce à rien. »  

Avec moins de spectacles certes, mais plus de représentations, le Théâtre au taux de fréquentation de 84 % l’an dernier, « n’a renoncé à rien ». Ni aux résidences, ni à la jeunesse, ni aux artistes associés… « Un moment, il faut que la dégringolade s’arrête là. » Il y en aura pour tous les goûts, les styles, les envies… De la musique, de la danse, du théâtre, du cirque, du cinéma, des arts visuels, de la BD concert, des performances, des tables rondes, de la philosophie foraine, un stage d’écriture dans le cadre de la Happy manif… Des coups de cœur, des atypiques, des grands noms de la scène, des artistes émergents… Émily Loizeau, Cécile Lacharme, Christine Salem, Thierry Balasse, Tigran, de Sagazan père, Malher, Diderot et j’en passe… Des artistes connus, moins connus, un monde, des mondes connus ou inconnus à venir explorer les yeux fermés.  

Info +  : côté nouveautés : un site à découvrir et Le podcast du Théâtre de Saint-Nazaire (à saisir ainsi). 

Le monde de Wishy

Quand Thomas rencontre Wishy, une petite boule de poils venue d’un univers magique, sa vie bascule. Dans ce royaume merveilleux peuplé de créatures fantastiques, il peut remarcher, et même voler ! Mais lorsque le portail entre les mondes libère un monstre, Thomas et son nouvel ami vont devoir partir à l’aventure pour sauver leurs deux univers. 

 

Jeunesse (retour au pays)

Le Nouvel An approche et les ateliers textiles de Zhili sont quasi-déserts. Les quelques ouvriers qui restent peinent à se faire payer avant de partir. Des rives du Yangtze aux montagnes du Yunnan, tout le monde rentre célébrer la nouvelle année dans sa ville natale. Pour Shi Wei, c’est aussi l’occasion de se marier, ainsi que pour Fang Lingping. Son mari, ancien informaticien, devra la suivre à Zhili après la cérémonie. L’apprentissage est rude mais ne freine pas l’avènement d’une nouvelle génération d’ouvriers. 

 

Jardin d’été

Pendant leurs grandes vacances, dans un Kobe écrasé de chaleur, trois jeunes amis en mal d’aventures se questionnent sur la mort et se passionnent pour le jardin abandonné d’un ermite qui les fascine. Petit à petit, les trois garçons et le vieil homme se lient d’amitié. Ils se mettent en tête de rénover sa maison qui va devenir leur terrain de jeu et d’apprentissage le temps d’un été inoubliable. 

 

Sous hypnose

André et Vera, jeune couple d’entrepreneurs, ont l’occasion de présenter leur application de santé féminine lors d’un prestigieux concours de pitchs devant des d’investisseurs. Avant de s’y rendre, Vera a rendez-vous pour une séance d’hypnose thérapeutique, afin d’arrêter de fumer. À partir de ce moment, rien ne va se dérouler comme prévu. 

 

My stolen planet

Née durant la révolution islamique iranienne en 1979, Farah réalise à sept ans qu’elle vit sur deux planètes : celle de l’Ayatollah, et l’autre, cachée, où elle ose être elle-même. À l’achat d’une caméra, son monde évolue, alimenté de danse, de joie. Elle y ajoute des enregistrements et des archives 8 mm abandonnées par les familles en exil afin de créer une histoire alternative de l’Iran. Forcée à l’exil, la cinéaste entame une résistante intime et politique contre l’oubli, aussi motivée par la maladie d’Alzheimer de sa mère. Sa connexion avec Leyla, une professeure iranienne qui a quitté l’Iran pendant la révolution, donne un nom et une histoire à l’un des visages de ses archives. À l’automne 2022, le soulèvement « Femmes, Vie, Liberté » devient un tournant dans la vie de Farah, ainsi que dans celle de nombreux Iraniens. 

 

La femme qui en savait trop

En Iran, Tarlan, professeure de danse à la retraite, est témoin d’un meurtre commis par une personnalité influente du gouvernement. Elle le signale à la police qui refuse d’enquêter. Elle doit alors choisir entre céder aux pressions politiques ou risquer sa réputation et ses ressources pour obtenir justice. 

 

Fils de

Une semaine après la présidentielle, la France cherche toujours son Premier Ministre. Nino, jeune attaché parlementaire ambitieux, est missionné pour convaincre son père, Lionel Perrin d’accepter le poste. Mais cet éternel perdant a coupé les ponts avec la politique…et son fils. Nino se retrouve embarqué dans une course effrénée où tous les coups sont permis. Il a 24h pour sauver sa carrière, son couple et si possible l’avenir de la France ! 

 

Adieu Jean-Pat

A 35 ans, Etienne n’a toujours pas pardonné à son « copain » Jean-Pat, qui lui a mené la vie dure pendant toute son enfance. Quand il apprend le décès de ce dernier, on ne peut pas dire qu’Etienne soit vraiment dévasté… Pourtant, il va se retrouver malgré lui à organiser l’enterrement de son pire ennemi. Une chose est sûre : Jean-Pat n’a pas fini de lui pourrir la vie. 

 

Downton Abbey III : Le grand final

Le retour tant attendu au cinéma du phénomène mondial nous replonge dans l’univers de la famille Crawley et de son personnel à l’aube des années 1930. Alors que chacun tente de faire évoluer Downton Abbey avec son temps, une nouvelle ère s’annonce, pleine de défis, de remises en question et d’espoirs. 

 

Terminal

Pendant 48 heures, ils devront survivre face aux trackeurs, dirigés par un mystérieux « Maître du Jeu » dont l’identité restera secrète. Entre alliances, trahisons et événements imprévisibles, seul le dernier duo encore debout remportera cette traque révolutionnaire, dont le premier épisode est à découvrir en avant-première au cinéma. 

 

Conjuring : L’heure du jugement

Alors qu’ils espéraient une nouvelle vie, Ed et Lorraine Warren se voient impliqués dans une dernière enquête…qu’ils n’auraient jamais dû accepter. Dans la maison de la famille Smurl, un mal ancien les attend. Un ennemi qu’ils croyaient à jamais enfoui… Découvrez comment les Warren ont affronté le cas le plus maléfique de leur carrière, inspiré de faits réels qui ont terrorisé l’Amérique. 

 

Last stop in Yuma county

Au milieu du désert brûlant d’Arizona, une station-service se retrouve à sec. Dans le diner attenant, les clients attendent dans une ambiance étouffante l’arrivée du camion-citerne pour les ravitailler. Ils pensent que le pire, c’est la chaleur, mais c’est sans compter sur l’arrivée de deux braqueurs en cavale dans le restaurant… 

 

Souviens toi l’été dernier

Lorsque cinq amis causent involontairement un accident de voiture mortel, ils décident de dissimuler leur implication et concluent un pacte pour garder le secret plutôt que de faire face aux conséquences de ce terrible évènement. Un an plus tard, leur passé revient les hanter et ils sont confrontés à une terrible vérité : quelqu’un sait ce qu’ils ont fait l’été dernier… et est déterminé à se venger. Traqués un à un par un mystérieux tueur, ils découvrent que cela s’est déjà produit auparavant et se tournent vers deux survivants du terrible Massacre de Southport de 1997 dans l’espoir d’obtenir leur aide. 

 

Valeur Sentimentale

Agnes et Nora voient leur père débarquer après de longues années d’absence. Réalisateur de renom, il propose à Nora, comédienne de théâtre, de jouer dans son prochain film, mais celle-ci refuse avec défiance. Il propose alors le rôle à une jeune star hollywoodienne, ravivant des souvenirs de famille douloureux. 

 

Mary Anning

Dans l’Angleterre du XIXe siècle, Mary est une jeune fille passionnée par les fossiles, qu’elle cherche avec son père sur la plage, pour ensuite les vendre aux touristes. La mort soudaine du père jette la famille dans le désarroi : sans une source financière, ils vont bientôt devoir quitter leur maison et pire encore, pour Mary, sa bien aimée plage aux fossiles. Mais avant de mourir, son père lui a laissé un mystérieux message qui pourrait l’amener à bouleverser bien de choses… 

 

The skin game

Rivalité entre un aristocrate propriétaire terrien et un industriel parvenu. 

 

Fantôme Utile

Après la mort tragique de Nat, victime de pollution à la poussière, March sombre dans le deuil. Mais son quotidien bascule lorsqu’il découvre que l’esprit de sa femme s’est réincarné dans un aspirateur. Bien qu’absurde, leur lien renaît, plus fort que jamais — mais loin de faire l’unanimité. Sa famille, déjà hantée par un ancien accident d’ouvrier, rejette cette relation surnaturelle. Tentant de les convaincre de leur amour, Nat se propose de nettoyer l’usine pour prouver qu’elle est un fantôme utile, quitte à faire le ménage parmi les âmes errantes… 

 

Miroirs n°3

Lors d’un week-end à la campagne, Laura, étudiante à Berlin, survit miraculeusement à un accident de voiture. Physiquement épargnée mais profondément secouée, elle est recueillie chez Betty, qui a été témoin de l’accident et s’occupe d’elle avec affection. Peu à peu, le mari et le fils de Betty surmontent leur réticence, et une quiétude quasi familiale s’installe. Mais bientôt, ils ne peuvent plus ignorer leur passé, et Laura doit affronter sa propre vie. 

 

Trois hommes et un couffin

Ils sont trois, amoureux du luxe, des femmes quand elles ne font que passer et de leur liberté…Pierre, Jacques, Michel partagent un luxueux appartement. Stewart, Jacques s’envole pour trois semaines au Japon en laissant un message aux deux autre compères : «… Un copain déposera un colis et passera le reprendre plus tard…» Quelle stupéfaction lorsque Pierre et Michel se retrouvent «nourrices» d’un bébé déposé dans un couffin au seuil de la porte. Le colis de Jacques ?. Sans aucun doute. L’aventure semble se compliquer lorsqu’un second paquet est livré… Ce fâcheux «imprévu», source de malentendus, va bouleverser leur vie. D’hommes libres et insouciants, ils vont devenir des suspects traqués par la police et des pères attentifs et préoccupés ! 

 

Les orphelins

Gab et Driss, amis d’enfance brouillés depuis leur départ de l’orphelinat, mènent des vies opposées : l’un est flic à l’IGPN, l’autre fixeur pour des voyous. Lorsque leur premier amour meurt dans un accident suspect, sa fille Leïla, 17 ans, s’empare de l’arme de Gab et se lance sur la piste d’une puissante entreprise prête à tout pour étouffer l’affaire. Forcés de faire équipe, les orphelins vont devoir la stopper avant qu’elle ne commette l’irréparable…