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Témoignage #4

Premier jour de confinement comme une espèce de respiration au sein de la famille.

Pas besoin de se lever tôt pour accompagner les enfants à l’école.

Deuxième jour, ils se réveillent à l’heure habituelle. Il va falloir les occuper…

Troisième jour, plus de cris ni de rires émis par les élèves de l’école de coiffure en face.

Quatrième jour, toutes les places de parking sont libres, plus de bruit de moteur rageur dans la rue.

Cinquième jour, mais quelle heure peut-il être ? Je n’entends plus le roulement des skateboards qui dévalent l’asphalte un peu avant midi.

Sixième jour et les suivants, le roucoulement des pigeons qui saluent l’arrivée du soleil levant.

Les nuits sont tellement silencieuses que cela m’éveille vers quatre heures du matin.

Toute la maisonnée est endormie. Le chien ronfle consciencieusement sur son tapis, j’entends le chat qui grignote ses croquettes…

Alors je pense que nous sommes chanceux de ne pas être touchés par le monstre invisible et implacable.

La tristesse m’envahit quand je pense à la souffrance des malades et au désespoir des soignants pour ceux qui meurent seuls, malgré leurs efforts et leurs soins.

Saint-Nazaire, le 26 mars 2020
Myriam Lamoureux