Patcash : jeu, set et match
Le groupe de folk-rock Patcash vient de sortir son premier album “Restoring Neighborhood”. Prochain match : la scène.
Patcash, c’est un nom de groupe venu tout droit des courts de tennis. Une référence au joueur australien au célèbre bandeau à damiers et vainqueur de Wimbledon en 1987, Patrick Hart Cash, dit Pat Cash. « Il fallait un nom de groupe pour une répétition au Vip et c’est sorti comme ça », se rappelle Charles Lesage, co-fondateur du groupe folk-rock avec Andraus Siméon.
De leur amitié guérandaise est née une rencontre entre la guitare classique et la guitare folk. « On jouait pour le plaisir. Puis on a commencé à faire de petits enregistrements. Mais j’ai dû partir en Corée du Nord dans le cadre de mon travail. » Pour les deux amis, ça signifiait donc la fin de moments partagés grattes à la main. Jamais ils n’auraient imaginé que la distance allait finalement renforcer leur collaboration. « On échangeait par mail, on s’envoyait des fichiers, des compos. » Charles Lesage revient en France un an après, en 2012, avec dans ses bagages des chansons inspirées de ce voyage. Romain Sadoux, un ami de longue date, rejoint l’aventure à la batterie. Ensuite, suivront Romina Cadiz, au synthé et au chant, pour la touche espagnole et Norman Boutet et sa mandoline pour le côté irlandais.
Le trio Patcash (Charles, Andraus et Romain) et leurs deux camarades, c’est donc un joli voyage autour du monde, en français, en anglais et même en hollandais, à travers des moments de leur vie et aux influences folk, rock, pop, rap, hip hop… Un style indéfinissable car « on a toujours eu ce souci de ne pas tourner en rond », souligne Andraus Siméon.
Une Saint Blues comme signature
Si ce premier album, Restoring neighborhood, existe, c’est aussi en partie grâce au Vip.
« Les rencontres faites là-bas ont été importantes, et celle avec OHM et Yann Tournay nous a vraiment lancés. Elle a transformé un rêve lointain en quelque chose de concret. »
Le premier set était alors gagné. Et Yann Tournay, dans son studio de l’Immaculée, les a emmenés jusqu’en demi-finale en les produisant : douze jours d’enregistrement, une quinzaine de post-production, un mastering fait par l’un des ingénieurs les plus réputés de sa génération, Alan Douches, et un pressage possible grâce à un financement participatif.
« Yann a vraiment apporté sa patte. Cela a été un mois de travail, d’échanges, de temps partagé. En fait, on est six à l’origine de ce CD », confie Andraus Siméon. Yann Tournay a même réalisé un coup droit pleine ligne inespéré : avec la Saint Blues, guitare électrique fabriquée à Memphis, Patcash a trouvé “le son” de cet opus. Le groupe folk-rock est ainsi en passe de remporter la finale : le prochain match se jouera sur scène.
Album en commande via Facebook et en vente à Cultura Trignac, Gweladenn Saint-Nazaire et Frip’n’Chic Guérande.