Un sac à dos chargé d’espoir
Camille Cheval, Nazairienne de 19 ans, prépare “SEPossible”, un projet de road-trip à l’image de son énergie, malgré la maladie dont elle est atteinte : la sclérose en plaques.
Départ : novembre 2018. Retour : mai 2019. Destinations : la Nouvelle-Zélande « pour le corps, mais aussi les grands lacs et l’envie de faire du saut en parachute », la Thaïlande « pour le bonheur et dans l’idée de me faire un tatouage et pourquoi pas d’œuvrer dans l’humanitaire », la Birmanie « avec le souhait de séjourner dans un monastère » et la Mongolie « pour l’âme, les steppes, les yourtes et les parcours à cheval ».
Avions, bus, trains, hébergements… le carnet de route de Camille est tracé. Son budget estimé à 8 000 euros, une somme qu’elle espère récolter en partie via un financement participatif.
Une volonté sans limite
« J’ai rédigé mon projet en octobre dernier, deux mois après que l’on a diagnostiqué ma SEP (sclérose en plaques, NDLR). A ce moment-là, je venais d’apprendre que, malgré les bons résultats obtenus à la première épreuve du concours pour entrer dans la gendarmerie, je ne pouvais être admise à cause de la maladie. C’était le moment de me lancer, de faire tourner le vent et de concrétiser un rêve que je nourris depuis longtemps. »
De nature dynamique, curieuse, sacrément positive et audacieuse, Camille Cheval, soutenue par sa mère, quitte alors la fac de sciences où elle était inscrite depuis deux ans. « Je peux toujours reprendre des études plus tard ! » Elle se lance alors dans différents jobs pour alimenter sa cagnotte et s’inspire directement de l’expérience de Marine Barnerias :
« Elle aussi est atteinte de la SEP. Mais cela ne l’a pas empêché de parcourir plus de 11 000 km en solo et sac à dos, entre janvier et août 2016. Quand je l’ai découverte dans une émission de télévision, j’ai réalisé que moi aussi je pouvais me projeter dans ce genre d’aventure et la partager avec tous ceux qui sont concernés. »
Un blog pour suivre son voyage
Car Camille Cheval ne compte pas garder pour elle seule les étapes de son périple : « J’alimenterai régulièrement un blog, mais je proposerai également de faire des reportages photos ou des vidéos pour témoigner de ce que je verrai et vivrai sur le terrain. Cela peut intéresser des associations, il suffit pour cela de me contacter sur mon Facebook. »
Défi personnel, exemple de courage, preuve que la volonté et l’optimisme ont les pouvoirs de dépasser les frontières géographiques et de faire tomber les barrières mentales, le road-trip de Camille se construit au fil des dons et, « quoi qu’il en soit, je pars ! Mes amis, mon petit copain, ma mère, mes collègues* et même mon ancien médecin traitant et des anonymes approuvent mon initiative et m’encouragent chaque jour davantage ».
Que rajouter ? Si, bonne route évidemment, et donnez-nous de vos nouvelles !
* Camille Cheval est actuellement employée à Castorama.