Les habitants remportent une bataille
Après plus de trois ans de bataille juridique, les habitants de Méan-Penhoët ont obtenu une victoire contre des activités polluantes proches des écoles et habitations du quartier.
Le 27 novembre dernier, le tribunal administratif de Nantes a donné raison à l’association d’habitants Vivre à Méan-Penhoët (VAMP) contre Rabas Protec. En cause : cette entreprise familiale, qui usine des pièces métalliques pour l’aéronautique depuis plus de soixante ans, a développé en 2015 une nouvelle activité de peinture utilisant des produits polluants*, en déployant toutefois d’importants investissements de mise en conformité sanitaire. Malgré tout, l’association s’oppose à l’autorisation d’exploitation donnée par la préfecture, pour protéger les habitations et écoles à proximité.
Une première décision du tribunal administratif de novembre 2016 avait débouté VAMP en référé. Après deux ans de démarches et d’études d’impact, une seconde décision récente annule l’autorisation préfectorale.
Une nouvelle bataille contre Stelia
Ainsi, Rabas Protec ne pourra plus fournir de pièces à son principal donneur d’ordres Stelia Aerospace qui lui impose l’usage du Chrome VI*. L’association VAMP reste par ailleurs en alerte concernant les activités de Stelia, cette filiale d’Airbus utilisant en quantité plus importante encore ces mêmes produits toxiques.
*Le chromate de strontium (ou Chrome VI) est qualifié de produit cancérogène, mutagène et reprotoxique, et devrait être interdit en 2020 par l’Union européenne.