Femmes solidaires : « Rien n’est jamais acquis »
Mardi 29 janvier à Saint-Nazaire, échange d’idées et d’actions autour des valeurs de Femmes solidaires : pour la mixité et l’égalité, pour la paix, contre les discriminations…
Sonia Tabary, présidente, Monique Jouan, secrétaire, et Elsa Arteaud, trésorière.
A Saint-Nazaire, c’est grâce à la résistante Marthe Gallet* que l’association Femmes solidaires – à l’origine, Union des femmes françaises – œuvre depuis la Libération pour les droits des femmes, la paix et contre les discriminations. « Et on le sait moins, mais Femmes solidaires a aussi beaucoup participé aux luttes pacifistes et contre les guerres coloniales », insiste Elsa Arteaud, trésorière de l’association depuis décembre 2018.
Aujourd’hui, Femmes solidaires poursuit ces combats, accompagnant les femmes (violences conjugales, difficultés au travail, demande d’asile…), les accueillant lors de permanences sur rendez-vous, montant des expositions pédagogiques et s’engageant pour développer une éducation non sexiste et non violente, thème de la campagne nationale. « Un nouveau bureau a été constitué fin novembre et, sur la base de ce qui a déjà été fait, nous souhaiterions mener des actions inédites, renouveler nos partenariats. Nous aimerions aussi travailler avec les écoles », explique Sonia Tabary, présidente de l’association. L’idée est de travailler ensemble, avec d’autres associations et structures, et de « voir où Femmes solidaires peut passer le relais ».
Avec un bureau réunissant trois générations – Elsa 23 ans, Sonia 45 ans et la secrétaire Monique Jouan 86 ans –, la dynamique de renouveau est déjà lancée. Les bénévoles vont bénéficier d’une formation donnée par l’assistante sociale du commissariat de police de Saint-Nazaire sur le processus des violences conjugales et une réunion d’information ouverte à tous est organisée ce mardi 29 janvier à la Maison des associations pour présenter l’association, proposer des idées, en recueillir, écouter les besoins, et ainsi « développer notre réseau et nous faire davantage identifier ».
* Institutrice, militante du PCF, décédée en 2015.
///// DEUX NOUVEAUX VISAGES /////
La présidente, Sonia Tabary, travaille depuis vingt ans dans le milieu social en tant que formatrice et coach. « Mon engagement part d’une réflexion personnelle. Quand je vois ce qui se passe aux Etats-Unis avec Trump, au Brésil, en Italie… je réalise que j’ai des droits, mais qu’ils ne sont pas acquis. Je ne pouvais pas regarder sans agir. Alors j’ai cherché une association dans laquelle m’investir. »
La trésorière, Elsa Arteaud, baigne dans le militantisme depuis son enfance. « Mes deux grands-mères étaient à l’Union des femmes françaises, ma mère a été à Femmes solidaires et, aujourd’hui, ma sœur et moi avons pris le relais. »