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Spectacles # Donges # Pornichet # Saint-Malo-de-Guersac

Et si on allait au théâtre !

Focus sur les compagnies amateures par le Théâtre de la réplique à Pornichet, le Théâtre Azdak à Donges et le Théâtre de la malouine à Saint-Malo-de-Guersac.

Représentation de l'an passé du Théâtre de la malouine, L'héritage diabolique de tata Odette de Jérôme Dubois.

Le théâtre amateur est décidément à la fête dans Estuaire. Un incontournable même dans la vie d’un territoire : que serait, en effet, la vie culturelle d’un village ou d’une ville sans sa troupe de comédiens amateurs ! Leurs représentations rencontrent de tels succès que cela a même fait l’objet d’une enquête inédite en 2018 sur le théâtre amateur dans les Deux-Sèvres.  

Les 174 troupes recensées avaient attiré pas moins de 96 000 spectateurs. Un chiffre impressionnant qui confirme l’engouement pour cette activité de loisirs. Janvier étant la période des représentations, Estuaire s’est donc penché sur les propositions locales. 


Pornichet,
le Théâtre de la Réplique 

Chaque année, cette troupe qui dépend de l’amicale laïque Le Pouligou rencontre un certain succès à Quai des arts. « Nous avons une chance de pouvoir jouer dans un tel lieu. On se doit d’être à la hauteur de cette salle », indique Xavier, qui y joue en tant que comédien depuis une dizaine d’années. Si le théâtre amateur est souvent associé à la comédie populaire, l’exigence de rigueur et de qualité n’en est pas moindre. « Nous répétons six heures par semaine sous la houlette de Catherine Debiard. C’est elle qui fait le choix des pièces. » Cette année, c’est une comédie policière d’Isabelle Oheix qui sera présentée au public, Le Crytérion à tête de girafe. L’histoire : Lise, la pétulante patronne d’un hôtel de bord de mer mène l’enquête, avec deux de ses clientes, sur un tueur en série qui fait fuir sa clientèle. Avis aux amateurs de polar un peu loufoque. 

Les 27 et 28 janvier, 20h30, et 29 janvier, 15h, Quai des arts.
Tarifs : 8 €, 6 €. Rens. 06 89 43 21 41.
 


Saint-Malo-de-Guersac,
le théâtre de la Malouine 

C’est une institution au village. La section théâtre de l’association La malouine existe depuis 1913. Une longévité exceptionnelle. « Nous espérons célébrer les 110 ans l’année prochaine », annonce Virginie Deux, qui est à la tête de la troupe. C’est elle, entourée de deux camarades, qui choisit la pièce chaque année. « Nous sommes onze dans la troupe. Je choisis en fonction du nombre de personnages et de la volonté de nos comédiens de jouer un rôle important ou non. » Ici, la troupe privilégie le théâtre de boulevard. Un choix assumé. « On fait du vaudeville parce que la vie est déjà assez triste comme cela et surtout on veut s’amuser et donner du plaisir au public », explique Virginie Deux. Cette année, le thème de la pièce choisie Une chasse en enfer de Charles Istace s’est télescopée avec l’actualité nationale et les débats parlementaires sur la régulation de la pratique de la chasse. L’histoire raconte, en effet, les quiproquos, les malentendus et les situations cocasses de deux Anglaises, deux chasseurs et deux naturalistes. Une pièce écrite pour la Brière ! 

Le 27 janvier, 20h30 ; 29 janvier, 14h30 ; 4 février, 20h30, Ciné malouine.
Tarifs : 7 €, 3,50 € – 12 ans.
Rés. Billetterie à l’Astre floral, 02 40 91 27 40, theatre.lamalouine@gmail.com
 


Donges,
le théâtre Azdak 

 

Après Molière avec Les précieuses ridicules et Les femmes savantes, le théâtre Azdak reprend cette année une partition scénique plus contemporaine et intime : Qu’est-il arrivé à Bette Davis et Joan Crawford ? de Jean Marbœuf « Je ne voulais pas enfermer la troupe dans du classique, assure Yvon Potier, le metteur en scène. L’auteur a imaginé une correspondance entre deux stars vieillissantes d’Hollywood qui nous livrent les coulisses, parfois peu reluisants, de l’avant, pendant et après le tournage ». Un projet qui est à l’initiative de deux membres de la troupe : « Nous nous sommes enfermés pendant 15 jours pour travailler le texte et la mise en scène ». L’année se révèle aussi dense pour la troupe qui prépare pour avril la pièce d’Eric-Emmanuel Schmitt La nuit de Valognes. Quelques femmes sont réunies un soir d’orage dans une propriété poussiéreuse. Ensemble, elles vont juger et condamner Don Juan qui les a toutes séduites et abandonnées. Une pièce d’actualité qui met en exergue ce féminisme brûlant qui interroge et bouscule les masculinités traditionnelles. 

Les 27 et 28 janvier, 20h30, Espace Renaissance.
Tarif : 12 €. Rés. 06 67 67 79 30, theatre.azdak@gmail.com