Autopsie de Spectateurices émancipé.e.s !
Exposition interactive, lectures à haute voix, récits aléatoires, écriture en direct, rêve d’éditos, ateliers en continu et une nuit de la dansécriture…
C’est du 23 au 27 mai au Garage à Saint-Nazaire.
© Konstantin Lipatov
L’expérience est à tenter ! Et pas la peine d’être un expert en la matière : « On peut venir sans savoir, juste les mains dans les poches », rassure Joël Kerouanton, écrivain nazairien et explorateur inventeur de projets artistico-littéraires un peu intellos et carrément fun ! Le dernier en date ? Le festival des Spectateurices émancipé.e.s !
Spectateur/acteur/créateur
Cinq jours pour tester, rechercher, expérimenter autour de la question du spectateur en tant qu’organe à penser et créer. Car durant ce festival inédit et ô combien insolite, le public deviendra spectateur/acteur. Et plus qu’acteur, créateur ! Parfois, créateur d’écritures instantanées, lâchées, surréalistes, poétiques en écho à une performance donnée en live… Ou créateur de Muse (Manifeste universel Spectateurices émancipé.e.s) qui soit « ressource pour tous ». Ou encore oracle ou journaliste critique d’art vivant. « L’idée est de sonder le avant, le pendant et le après d’une représentation. » Le sujet traité : C’est confidentiel… de Léa Rault, la performance fil conducteur de la semaine. Un spectacle rock et bref, entre danse, théâtre et musique « qui, j’en suis certain, emportera l’adhésion du public, qu’il soit grand ou… petit ». A cet effet, un petit moment initiatique et ludique animé par la psychologue Cécile El Mehdi sera proposé aux enfants (ou pas !), mercredi 24 mai.
La nuit de la dansécriture
Joël Kerouanton – qui s’attend à voir passer au Garage entre 500 et 700 spectateurices “en herbe” ou pros – promet une semaine expérimento-rigolote à la croisée des genres : exposition interactive, lectures à haute voix, récits aléatoires, écriture en direct, rêve d’éditos, pléiade d’ateliers en continu et pour finir… Une nuit de la dansécriture avec des bulles de BD géantes, des murs à écrire, la présence de la plasticienne Léa Henry et des danseuses de la Petite pièce pour « imaginer ce que l’ivresse de la danse peut produire sur l’écriture ».
collecteur de paroles
Une semaine donc pour faire émerger des paroles sensibles, pour disséquer et autopsier la pensée du spectateur, pour voir ce qu’il a à dire, « et par expérience, il en a beaucoup à dire », assure le serial spectateurices émancipé.es, bien placé pour le savoir ! Et c’est dire… Plus de 10 ans qu’il collecte leurs paroles dans les théâtres et autres lieux culturels de France et de Navarre. Des paroles qu’il a réécrites, recomposées, magnifiées et qui représentent « l’équivalent de sept à huit livres ! » Ce festival est la résultante de toutes ces médiations, de toutes ces paroles dites, inventées et réinventées à l’infini…