Un Quai des arts « joyeux et fédérateur »
Burlesque, décalée, légère ou à haute teneur sociétale, la nouvelle programmation de Quai des arts s’affiche éclectique et d’utilité publique… Petit avant-goût, samedi 28 septembre, pour son ouverture de saison.
Thyphus Bronx
50 levers de rideau, 36 tout public, 14 scolaires, et la création d’un festival, Sursaut, dédié à la danse et au nouveau cirque. Pour cette première entièrement écrite de sa main, le directeur de Quai des arts, Luc Chohin, promet une saison « joyeuse et fédératrice ». Fédératrice, avec cette envie chevillée au corps de vouloir créer des ponts avec les habitants, « qu’ils deviennent de plus en plus acteurs de ce lieu ». Le Café du quai (bal folk, ateliers d’improvisation, d’écriture, etc.) en est un bel exemple, et c’est sans compter sur les ateliers (voix, danse) prévus avec les artistes invités, Lise Dusuel et Jérôme Rouger, tout au long de l’année.
Fédératrice donc, et aussi joyeuse, à la faveur de la diversité… De la danse, du théâtre, de la chanson, du cirque, de l’humour, de l’intime, et des sujets de fond, d’utilité publique. À l’image de Grand pays, drame documentaire inspiré des procès de Cédric Herrou, fiction drôle et poétique qui raconte ce jour où en France, la solidarité est devenue un délit ! Même intensité émotionnelle avec 4 211 km, « la distance entre Paris et Téhéran, celle parcourue par Mina et Fereydoun venus d’Iran pour se réfugier en France après une révolution qu’on leur a volée ». La fraternité, l’exil, puis Gisèle Halimi. Une femme, deux voix. Une avocate, deux comédiennes, Marie-Christine Barrault et Hinda Abdelaoui. Et 70 ans de combats. La question de l’écologie sera au cœur du jeu de scène, celle des femmes aussi… Avec Les filles de Simone, le duo virtuose de Birds on a wire, Clara Ysé, et Camille annoncée mais dont la tournée vient d’être annulée. Les hommes aussi auront leur mot à dire, comme le très attendu Aymeric Lompret ou Thyphus Bronx, un clown version “Joker”. Pour ne citer qu’eux…