Les rendez-vous gourmands des après-midis Lichouzerie
Lecturerie, pomponnerie, pâtisserie, chansonnerie, les après-midis Lichouzerie riment aussi avec gratuits. Une nouvelle proposition mensuelle pour la prévention de la perte d’autonomie des personnes âgées de 60 ans et plus, ouverte à tous.
Tisser des liens artistiques et conviviaux : le mantra de Béatrice Bailet et de Joël Kérouanton.
Lichouzerie, ce mot à la graphie bretonne désigne une gourmandise. « Il sonne bien à l’oreille et dans la bouche », s’amusent la plasticienne Béatrice Bailet et l’écrivain Joël Kérouanton. Un terme parfait pour illustrer un projet de régalade partagée dont la philosophie n’est finalement pas éloignée de celle des ateliers Écrire dans la ville. On y participe « quand on veut, même pour 30 minutes. On peut aussi rester des heures : pour lire, créer, déguster, écouter, ou ne rien faire, juste être là, pour l’atmosphère ». Situés au « croisement de nos arts », les ateliers Lichouzerie* se déroulent sur le temps d’un après-midi, chaque 1er lundi du mois. « Leur idée est de donner la possibilité d’entrer dans la lecture par les arts plastiques et vice versa, de s’alimenter l’un l’autre avec des propositions de circulation dans un même lieu autour de quatre pôles symbolisés par des parasols. »
Nourrir des liens
Un îlot lecture accueillera ainsi une sélection mensuelle de livres. Chacun pourra aussi y écrire des citations sur des marques pages. Le tout sera traversé par l’atelier Écrire dans la ville car « ses participants ont envie de plus », assure Joël. En outre, « ce mélange de personnes fragilisées avec d’autres va créer une mixité ». Car tous les publics sont accueillis ici, au Garage. Un choix d’ailleurs stratégique. Lieu de travail, de culture, de passage, d’expo…, cet espace est « idéal pour lever les freins symboliques d’accès à la culture ».
Sur un pôle arts plastiques, Béatrice va proposer de fabriquer des pompons dans le cadre de son projet l’Inventaire des fêtes autour des rituels saisonniers et festifs. Avec cette proposition de faire ensemble, elle souhaite « contribuer à développer l’imaginaire, le lien social et réenchanter, peut-être, la relation aidants/aidés ». Au programme encore, du modelage ou de la peinture pour « faire œuvre collective et participer à des fêtes », comme à celle, espère-t-elle, des paludiers de Saillé, à partir d’un travail à base de pâte à sel… de Guérande.
Pour l’accueil que Béatrice et Joël veulent individualiser : Valentin Ferré. Également chargé du pôle tisanerie/pâtisserie,
l’artiste mettra à jour une bande son depuis un juke-box qu’il a imaginé. Chaque participant alimentera ainsi cette machine à sons avec ses morceaux choisis pour un concert de fin de cycle hyper personnalisé le 5 mai prochain. Première dégustation, le 7 octobre.