Rentrée dans le grand Bain… Public
Bains Moussants, Sorties de Bain, Bains Communs, en cette saison nouvelle, Bain Public plonge au cœur de la jeune scène avec une ouverture élargie à toujours plus de publics.
Avec cette 4e saison, Bain Public « atteint sa majorité », déclare sa directrice Jeanne Menguy. Le centre culturel devient « familier des Nazairiens » et même au-delà. Pour mesurer son rayonnement, « Avignon est un bon thermomètre car nous y sommes désormais répertoriés et reconnus ». Depuis deux ans maintenant, Bain Public se remplit toujours plus. À tel point que lors du week-end d’ouverture 2023, « nous avons accueilli 700 personnes et avons dû refuser du monde ». C’est pourquoi pour l’édition des 4 et 5 octobre prochains, les espaces extérieurs seront de nouveau investis afin de se déployer et de mettre en œuvre les rencontres entre artistes et public. « Notre raison d’être. »
“Before des Bains”
Pour lancer cette saison, une première création : Merci de votre compréhension d’Elsa Delmas (4 oct.). Un stand-up existentiel inspiré de son vécu « sur les araignées, les boulots de merde et l’acceptation de soi ». Dans la lancée encore, Bain Public accueillera sa deuxième création, Les Grottes, en Sorties de Bain* (11 oct.).
Place au public familial le 5 octobre après-midi avec le théâtre et la musique de Younna-Tiksi pour répondre aux grandes questions des enfants, avant de basculer sur la soirée Sueur/Contre-club. « Une jam ouverte aux danseurs de salle de bains, de studio ou de rue. » Ce temps festif assurera la transition avec un concert électro de Jungle Sauce & Scr4pp « avec de vrais instruments ! » Le tout, sous le signe de la jeunesse, comme cette saison qui « donne la parole à la jeune scène et aux problématiques en prise avec notre temps », annonce Jeanne Menguy. Son humour souvent conscient est très ancré dans l’actualité. En atteste Blanche Ripoche qui invente un personnage en décalage, étrange et enfantin avec Coraline (21 fév.). Le circassien international Camille Boitel, lui, ne donne pas de titre à son spectacle qu’il recrée à chaque fois avec des éléments qu’il prélève dans les lieux où il se produit (22 nov.). C’est le vivant, via son propre rapport à la mort, qu’explore Audrey Bodiguel avec Carne, au croisement de toutes les créations du moment : les rituels du vivant et de la mort qu’elle met en scène avec beaucoup d’autodérision (18 oct.).
Transmissions
Côté activités, « on essaie de faire le plein avec une ouverture au yoga, par exemple. Et pourquoi pas aller vers d’autres ateliers de pratique ? » Cette édition s’enrichit aussi des propositions de Bains Moussants. « La semaine de quatre jours nous a permis de proposer une programmation autour de mercredis familiaux avec des goûters, jeux, etc. » Elle se décline en trois axes : le suivi de la création d’un spectacle autour de Fish Magic de Paul Klee avec l’atelier Cirque marin (dès 6 ans) ; des projections de courts-métrages et une création collective d’un costume d’animal aquatique gigantesque. Pour le jeune public encore, la compagnie de marionnette et de théâtre d’objets Le Mouton Carré « posera un regard sur les transmissions conscientes et inconscientes à l’origine de notre identité individuelle » (8 nov.). Cette résidence laboratoire aura comme point de départ la cassette audio alors que le projet Coton aura pour fil rouge le textile (13 déc.). Il questionnera les pensionnaires d’Ehpad et d’enfants de maternelles de Saint-Joachim. Avec ces nouvelles propositions, la petite équipe du centre culturel veut « toucher de plus en plus ces publics et toujours créer du lien entre artistes, publics et générations ». En attendant le retour du Focus belge et de Boom au Bain, les Bains Communs – les conférences qui auront pour thème “L’artiste est dans la rue” – et la quarantaine de bénévoles « hyper active », vous attendent aussi autour du bassin pour un bon bain bouillonnant de cultures.