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Spectacles # Saint-Nazaire

« Ne jamais bâcler de vivre » avec Catherine Ringer, d’après Alice Mendelson

Dans son spectacle L'érotisme de vivre – 95 ans et toute une vie avant, la voix des Rita Mitsouko, Catherine Ringer, lit et chante des textes poétiques, inspirés d’Alice Mendelson. Sa poésie est un éloge de la vie, de l’amour, de la joie et des plaisirs simples.

« Mieux aimer est mon grand souci, mon application / Ma recherche et si possible, mon invention / Si je rate, j’accepte et cherche encore / C’est mon plus grand travail, mon dernier je pense. » Toute sa vie de femme engagée et libre – elle a rejoint la Résistance au sein des Forces Françaises Libres, enseigné en Algérie… – Alice Mendelson n’aura cessé d’écrire des poèmes, sans jamais les publier. Jusqu’à ce qu’ils soient finalement édités sous la forme d’un recueil au titre éclatant, L’Érotisme de vivre (éd. Rhubarbe). Ce qu’écrit Alice Menselson, c’est avant tout sa liberté de femme, ses plaisirs, ses désirs, ses fantasmes. Ce sont ces textes que Catherine Ringer décide de reprendre sur scène. La poésie d’Alice Mendelson, dont le père de
Catherine Ringer, le peintre Sam Ringer était un ami, est donc un éloge de la vie, de l’amour, de la joie et des plaisirs simples. «
Davantage que de la poésie érotique, ce sont des poèmes d’amour, rédigés de 1947 à 2021 », précisait la chanteuse des Rita Mitsouko à Télérama en mars dernier. « Ici, il est plutôt question de sensualité. Alice Mendelson plaque l’érotisme sur la vie en général, d’où le titre. Elle a cette sagesse d’être éveillée au moment présent ; c’est une passionnée des rapports humains, de l’intensité de la vie. » Bref, et comme elle l’écrit, elle veut « ne jamais bâcler de vivre ». Peut-être parce que née de parents révolutionnaires juifs polonais, elle a échappé miraculeusement à la Rafle du Vel’d’hiv avec sa mère tandis que son père a été déporté à Auschwitz… 

Créé en 2021 au Caveau de la Huchette à Paris, L’Érotisme de vivre – 95 ans et toute une vie avant est un spectacle chanté et récité, mis en scène par Mauro Gioia qui s’est chargé de l’agencement des textes. La musique instrumentale est de Grégoire Hetzel. Il aime improviser. Ça tombe bien, Catherine Ringer aussi !