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Spectacles # Montoir-de-Bretagne

Ça swing swing à Sing Sing ?

Première bonne résolution de l’année : aller voir de ce pas Je n’irai pas à Sing Sing, l’une des dernières créations du Théâtre 100 Noms qui transfère ses sous-sols clandestins nanto-new-yorkais sur la scène de Bonne Fontaine. Se jouera alors, ce vendredi 17 janvier,
un huis clos 100% déjanté et succulent à souhait. Let’s s(w)ing !

1927, New York en pleine prohibition. Dans le quartier chaud de Harlem, le mythique Cotton Club – berceau du jazz qui a vu se produire les plus grands, tels Duke Ellington, Louis Armstrong, Billie Holiday pour ne citer qu’eux –, a dû fermer ses portes. Son propriétaire, Owney Madden, gangster de son état (et qui a vraiment existé), croupit dans les geôles de Sing Sing pour vente illicite d’alcool, et trafic. Sa fille, elle, ne l’entend pas de cette oreille, et décide de continuer à faire tourner la boutique et les fûts de bière… frelatée, entre autres whiskies coupés au pétrole et vins “français”, avec l’accent s’il vous plaît  ! Le décor est planté. Quant à la suite, vous n’avez encore rien vu !  

Cette pièce 100% Petit Lu et mise en scène par Guillaume Roussel est un pur régal, à consommer sans modération ! Eh oui, quitte à enfreindre la loi, autant que ce soit pour un excès d’abus de culture, tristement en péril ! Et Je n’irai pas à Sing Sing fait partie de ces formes insolites, un peu folles, délicieusement burlesques qui nous plongent dans cet état jouissif d’ivresse théâtrale. Jusque tard dans la nuit, dans ces soirées clandestines, l’on croise la célèbre actrice et chanteuse Mae West et le politicien Jimmy Walker, entre autres personnages hauts en couleur incarnés par des comédiens imbibés de talent et d’une énergie dingue. Car en plus des gags absurdes, des réf’ actuelles à la politique, à la musique et au 7e art, ça danse, ça joue en live, ça chante, ça swingue… C’est Sing Sing, jazzy et so good.