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Sport # Saint-Nazaire

The Bridge, le football à la sauce US

Avant la grand-messe du Super Bowl*, Estuaire chausse les crampons pour vous emmener sur le terrain. Direction : The Bridge, l'équipe de football américain de Saint-Nazaire.

Le 8 juin, The Bridge (en rouge) accueillait la grande fête du football américain : la finale nationale Ufolep. Aujourd'hui, le club cherche à accroître sa notoriété et à recruter…

En 2020, le club historique de foot américain Les Espadons a laissé la place à The Bridge. Un clin d’œil au pont de Saint-Nazaire, aux States et à l’histoire qui lie la ville aux USA. Car dans ce sport si spectaculaire, les équipes se choisissent des noms évocateurs faisant référence à des lieux, des animaux féroces, des guerriers… Bilan : l’équipe nazairienne « dénote un peu face aux Gladiators de la Roche-sur-Yon », confesse en souriant Ludovic Lebossé, le président. Mais ce sport ne se résume pas à un jeu de brutes, « ni à l’utilisation exclusive des bras et des jambes. Il faut avoir aussi un cerveau », déclare Camille Rio, l’un des fondateurs du club actuel. L’une de ses spécificités est même un règlement assez complexe. La tactique et la technique y jouent un grand rôle. Toutes les combinaisons sont bonnes pour tromper l’adversaire qui, souvent, ignore quel est le porteur du ballon chargé de l’emmener dans la ligne d’en-but adverse. Sur le terrain : deux équipes en ligne. Neuf en attaque versus neuf en défense.  

« L’objectif est plutôt d’éviter le contact tout en cherchant à progresser avec des passes vers l’avant et non vers l’arrière comme au rugby », poursuit Ludovic qui joue linebacker (défense).  

À la manière du rugby, avec lequel il partage le terrain du Pré-Hembert à Saint-Nazaire, ce sport d’opposition peut donc être perçu comme dangereux mais « en réalité, il ne comporte pas plus de risques de blessures que d’autres disciplines. » 

Open sport 

« Tous les âges et gabarits font l’affaire. Les joueurs ne sont pas tous des Golgoths surdimensionnés », confie Ludovic qui cherche à « enrôler des jeunes. C’est mieux que de les laisser traîner dans les quartiers ». Le président aimerait aussi développer la partie flag foot, version mixte et sans contact du foot US, qui effraie moins les athlètes féminines. Car cette saison, « nous n’avons pas de filles parmi les 38 licenciés des équipes juniors et seniors ». Pourtant au Bridge, chacun vient comme il est pour se faire plaisir avant tout. Peu importe le résultat, même si certains, comme Thibalt Lebossé, affichent un joli palmarès. Et toujours dans sa volonté d’ouverture, le club loue les équipements de ses joueurs « pour limiter les frais et accueillir le plus grand nombre. Un casque neuf coûte par exemple 750 € », note Ludovic qui souhaiterait aussi recruter des cheerleaders (pom-pom girls)… 

* finale du championnat de football américain