L’Atlas des légendes, l’art voyageur
Après avoir circulé dans plusieurs quartiers de Saint-Nazaire, l’Atlas des légendes fait escale à la Maison de quartier de la Chesnaie. Cartographie d’une exposition itinérante qui prouve que le talent des jeunes n’est pas un mythe.

Sarah et Romane, deux amies unies par une complicité plus qu'artistique…
« Nous partîmes 7 et nous arrivâmes… 7 ». Une gageure pour un projet qui a nécessité un engagement d’un an. Quasiment. Sarah, Romane, Hana, Lili, Jennie, Armel et Lise. Elles sont sept, liées par l’amitié et la même passion : l’art. Photoréalisme, peinture, crochet, dessin…, leurs modes d’expression et leurs univers diffèrent mais sont complémentaires et sont reliés par une autre passion : la mythologie. Le projet de ces jeunes artistes « qui fourmillent d’idées, fait le tour des légendes autour de la mythologie du monde entier avec parfois des contes qui en découlent », explique Élina Trimboli, accompagnatrice d’Initiatives jeunesse. C’est elle que les lycéennes, Sarah en tête, sont allées rencontrer pour créer cette exposition, soutenue par la Bourse au projet jeunesse de la ville de Saint-Nazaire.
Passeport pour l’aventure
« En janvier, nous sommes passées devant une commission pour faire une demande de bourse. Devant son enthousiasme, nous avons même obtenu plus que ce que nous demandions », se réjouit Sarah, en terminale générale option arts plastiques au lycée Notre Dame d’Espérance. « Après la partie compliquée est arrivée la partie fun », l’invention d’un voyage à travers le monde qui emmène donc à la découverte de plus de huit mythologies différentes et de cinq contes. « Grèce, Asie, Égypte…, nous avons chacune fait des recherches sur les thèmes qui nous intéressaient, avant de passer à la création. » Budget, communication, logistique…, « grâce au soutien d’Élina et de Charlotte de la Pépi* Léo-Lagrange, nous avons pu toucher aux différents aspects du montage d’une exposition avec la réalisation d’un livret, nous frotter à la création comme à l’organisation ». Une aventure qui leur a fait « prendre beaucoup de responsabilités, avec pas mal de stress. Mais nous avons eu la satisfaction de réussir. Notre projet a d’ailleurs tellement plu qu’il s’est entre autres retrouvé à La Source et au fort de Villès-Martin. Le Graal », déclare Romane qui rêve d’intégrer l’école Boulle. Résultat, les jeunes filles n’ont qu’une envie aujourd’hui : recommencer et même voir plus grand. Ainsi Sarah veut emmener ses anciennes camarades d’Aristide-Briand dans une exposition itinérante, qui tournerait en France cette fois, avec des artistes de chacune des villes étapes grâce au réseau qu’elle a su développer et avec qui elle veut désormais collaborer. Une autre forme d’Atlas en somme…