Les 1001 vies de Jean-Louis Panaget
Auteur de romans, de pièces de théâtre, chacune des œuvres de Jean-Louis Panaget évoque la puissance de la vie avec l’humour toujours pour moteur. Y compris quand il aborde la Révolution dans Vengeances, son dernier ouvrage.
Jean-Louis Panaget, une plume qui se plie à tous les styles.
Jean-Louis Panaget est un auteur à la fois prolixe et touchant. Il a connu mille vies. Deux morts aussi. « Je suis mort deux fois et revenu deux fois. » C’est après avoir terminé son 1er livre, Seconde vie, une autobiographie poignante où il relate le coming out d’un homme de 53 ans qu’il prend conscience qu’il y a glissé un paragraphe sur la mort imminente. Une expérience qu’il a donc vécue à deux reprises, enfant. Il décide alors de s’emparer de ce thème et écrit Dis papa, c’est comment un fantôme ? L’histoire amusante de Jean et François qui, après leur mort, vont remettre à sa place un fantôme fantasque, sévissant dans l’entreprise de pompes funèbres de leurs enfants. Opération druide, les anges se rebiffent, un autre roman ésotérique sur l’après-vie suivra.
Éc-rire
Quels que soient les sujets abordés, l’ancien cadre médico-social choisit toujours d’émailler ses récits d’humour. Car « la vie est belle », philosophe le septuagénaire qui petit déjà composait des poèmes, des chansons. « J’aime autant écrire que faire rire. L’écriture et l’humour me tiennent debout. » Même dans son dernier roman, Vengeances, qui a pourtant pour cadre le fracas de la Révolution, « je n’ai pu m’empêcher de glisser quelques facéties ». Ce 8e livre, qui se présente comme « une aventure hollywoodienne », est inspiré de la vie de Pierre et Catherine Taupin, un couple et leurs cinq enfants emportés dans le tumulte de 1789. Une famille ordinaire précipitée dans l’extraordinaire, ballotée de la presqu’île guérandaise à la Guyane, en passant par Jersey. Une fresque haletante née d’une découverte. Passionné de généalogie et d’histoire, le romancier s’est aperçu que l’un de ses aïeux, Joseph, aurait été assassiné par « la bande à Taupin ». Il s’est alors penché sur cette famille dont il s’est pris d’affection. Dans ce roman historique, « tout est vrai, sauf les noms légèrement modifiés et les lieux car j’ai voulu transposer l’histoire révolutionnaire à Guérande et Saint-Nazaire. » Derrière le souffle romanesque, l’auteur veut aussi poser cette question : Qu’aurions-nous fait à la place de ces personnages ? Toujours inspiré, le Nazairien dit avoir une écriture très visuelle qui se concrétise dans les pièces qu’il écrit pour la compagnie En Fa d’Aise et pour laquelle il joue, chante et met aussi en scène. D’ailleurs sa 8e comédie, qui mêlera encore théâtre et chansons, est en cours d’écriture, comme son 9e roman.