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Spectacles # Montoir-de-Bretagne # Saint-Nazaire

« Un voyage musical et poétiquement engagé »

Neuf séances au Jean-Bart du 19 au 23 novembre, une à Montoir-de-Bretagne en février… Avec Rouge, mémoires d’un fleuve, le quatuor nous invite à un voyage musical, chanté et engagé.

Un soutien de Saint-Nazaire Agglomération Tourisme, une scénographie originale, un son immersif, une équipe technique 100 % féminine et quatre musiciens-chanteurs pour une balade universelle au fil de l’eau...

Rouge, mémoires d’un fleuve…, « c’est du sang, de la chair, des âmes, c’est nous », confie Hervé Batteux, à l’origine de cette création qu’il revendique comme une « nouvelle forme hybride ». Ni conte, ni concert, une sorte de pas de côté, à la lisière du docu-musical. Engagé. Pas politique au sens politicien du terme. « D’ailleurs, les fleuves ne font pas de politique ! Mais si parler de répression, d’oppression et de domination est de la politique, alors oui, c’en est ! ».  Un parti pris assumé que le batteur nazairien partage à 100 % avec ses camarades de scène au long cours, Youenn Landreau (Chapman stick), Alain Pennec (accordéon diatonique, flûtes) et Bachir Rouimi (percussions) : « C’est ça notre rôle d’artistes, de réveiller les émotions, de bousculer l’indifférence, de dire que nous ne sommes pas d’accord avec tout ça. » 

Une invitation à l’universel 

Un “tout ça” transporté par « une musique qui vient dire ce que les mots ne suffisent pas à exprimer ». Un “tout ça” porté par un quatuor qui « orchestre un dialogue sans frontières entre les musiques celtiques/bretonnes et du monde. Où gwerz et polka répondent aux flûtes pygmées ou caribéennes, aux chansons gnawas, marocaines ou cubaines ». Rouge, mémoires d’un fleuve est une invitation au voyage, une invitation à l’universel « car tous les fleuves se ressemblent », philosophe Hervé Batteux qui se rêve de voir jouer Rouge sur les rives du Nil, du Mississippi, à Shanghai, au Sénégal, là où le fleuve se raconte. De le faire voyager à travers le monde. À cet effet, celui qui des années durant « mangeait latino, écoutait latino, jouait latino, vivait latino, voyageait latino » se lance dans une version en espagnol : « Ce sont 200 millions de spectateurs potentiels ! », sourit celui qui a mis dans ce spectacle beaucoup de lui. Bien sûr, il ne touchera pas aux chansons de Reggiani, de
Lavilliers et autres grands auteurs français (mais pas que) qui figurent sur la setlist. 

« Je suis attaché à cet estuaire de la Loire où le gigantisme des zones industrielles côtoie les mystères des marais de Brière et l’infini de l’océan. » Hervé Batteux. 

Du Mésolithique à aujourd’hui 

Des textes, entre reprises et compositions, dites à haute voix par les quatre musiciens qui racontent des histoires de vie. Sur trois époques. Au temps du Mésolithique avec cette petite fille qui passe du bleu (pour les marais) au rose (pour l’insouciance), puis du rose au rouge (pour le feu, les luttes, les passions…). Au temps aussi de la Compagnie des Indes avec ce matelot qui travaille pour un armateur nantais. Au temps d’aujourd’hui avec cet ouvrier de la métallurgie à la retraite qui jette un œil sur un bateau qui s’en va… Trois destins imaginaires qui ont « chacun leur façon d’exister, de résister. Ou pas ». Trois récits ancrés dans la réalité du monde que le directeur artistique de Tam Tam production a commencé à écrire en 2023. Pour nourrir la trame fictionnelle, il est allé puiser ses inspirations dans ses livres d’histoire ancienne, grand passionné qu’il est, ou dans la parole des habitants de Trignac. Trignac, et ses (feues) Forges que l’on devine en toile de fond…