À l’assaut du double dutch
Portés par l’élan né au collège Jean-Moulin et leur passion, sept jeunes créent leur association de double dutch. Une discipline qui fait danser entre les cordes et séduit de plus en plus d’ados.
En créant leur junior asso, Malo et Clément continuent de tenir la corde… pour poursuivre leur passion avec la bondissante Laure.
C’est le sport en vogue depuis un petit moment chez les adolescents car selon Laure, 15 ans, « trop stylé ». Le double dutch, littéralement “double hollandais” en écho aux origines de ce jeu de corde à sauter amené par les enfants d’immigrés… hollandais il y a 300 ans à New York, a émergé récemment à Saint-Nazaire. À l’AS* du collège Jean-Moulin plus précisément. « Tout le monde a eu envie de s’inscrire à cette activité lancée en 2017 par un prof d’EPS, Loïs Jan », raconte Laure. Sport lié aujourd’hui à la culture hip-hop développée dans le Bronx, certaines de ses figures de break debout ou au sol en sont d’ailleurs inspirées. Très complète, la discipline spectaculaire allie rythme, agilité, danse, musique, endurance, performance… Mais quid de la pratique une fois le collège terminé ? Rien. Car « il n’existe ni club ni association à Saint-Nazaire », regrette Clément. C’est pour ne pas s’arrêter sur cette belle lancée, qu’avec le soutien de la Source, Malo, Armel, Laure, Anatole, Antonin, Clément et Niels ont créé leur junior asso : l’ASDDSN (association sportive de double dutch de Saint-Nazaire). Une association toute jeune. Comme eux. Six gars, une fille pour poursuivre la pratique, garder le lien entre ex-camarades et pouvoir participer aux compétitions. À ce titre, la dream team en a décroché un joli : celui de vice-champion de France UNSS en mai 2025 !
Reliés par la même corde
« On ne connaissait pas ce jeu de corde acrobatique à notre entrée en 6e », rappelle Laure. Pourtant, en pratique, il suffit de deux cordes formant des ellipses, trois personnes – deux tourneurs et un sauteur – et le tour est joué. Si les rôles sont interchangeables, chacun a sa spécialité ou sa préférence, parmi les trois types d’épreuves : vitesse, battle et figures acrobatiques (freestyle). « Le plus impressionnant au début est de rentrer dans les cordes », estime Clément. « Ce qui nous plaît ? L’esprit d’équipe car nous sommes dépendants les uns des autres », reprend Malo. Il faut être en mesure de bien s’accorder, comme en musique. L’autre passion qui relie ces musiciens du Conservatoire et anciens élèves des classes Cham. Mixte, accessible, peu onéreux, ce sport se joue n’importe où, sauf quand il pleut… des cordes. Alors pour sauter par tout temps, l’association est à la recherche d’une salle pour ses entraînements et pouvoir, à terme, s’ouvrir à d’autres adhérents.
* Association sportive