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Associations # Saint-Nazaire

Triporteur électrique et Symphonie des éclairs !

L’antenne nazairienne de l’association À vélo sans âge (Avsa) offre des balades en triporteurs à des personnes devenues dépendantes. Pendant que les bénévoles pédalent, le lien se tisse entre les générations.

Solange, Andrée et Doumé prêts pour le départ.

Solange et Andrée attendaient, impatientes dans le hall de l’Ehpad Jean-Macé. Elles sont prêtes pour leur sortie à vélo. Andrée s’installe dans le triporteur en chantant. Solange tout sourire confie, le regard pétillant, que « c’est sa huitième balade. J’aime bien voir la mer ». « Nos bénéficiaires, des personnes à mobilité réduite, sont heureuses, même s’il fait froid », dit Doumé, l’un des deux pilotes de triporteur de ce jour, en riant. Et c’est parti pour une grande virée vers le port. Andrée et Solange sont deux des 408 bénéficiaires de l’année 2025. C’est 4 543 km que la cinquantaine de bénévoles nazairiens et trignacais ont parcouru. Les bénéficiaires sont issus d’Ehpad ou de résidences autonomie seniors. L’été, Avsa propose également une sortie d’une journée à dix personnes handicapées en séjour vacances au Croisic.  

Les bénévoles suivent une formation pour assurer confort, sûreté et bien-être aux personnes transportées. On peut se demander ce qui les fait pédaler avec le sourire, par tous les temps. Olivier, coresponsable avec Maud de l’antenne locale, donne la réponse : « Nous, on leur offre ce qu’on a de plus cher : notre temps libre. Eux, nous remplissent d’énergie. C’est pour cela qu’on continue avec toujours le même plaisir. » Jean-Michel, l’un des encadrants du jour, se souvient de cette femme qui ne ressentait plus le besoin d’aller voir son psy en les quittant. Les liens intergénérationnels sont renforcés, les souvenirs ravivés par les partages et les lieux visités. 

Zaho de Sagazan, la marraine ?  

À ce jour, ils espèrent pouvoir financer l’achat d’un triporteur avec treuil électrique pour fauteuil roulant afin d’offrir, à des publics extrêmement isolés du fait de leur handicap, « la joie de sortir de chez eux. Mais ça coute cher, 12 000 € », assurent de concert les bénévoles, en recherche de subventions ou de dons.  

Et, si on les questionne sur leur rêve, ils regardent ensemble le triporteur rouge, celui nommé Zaho, et ils disent tout sourire : « Si Zaho de Sagazan acceptait d’être la marraine de l’association, on lui demanderait juste de venir chanter devant les résidents parce qu’elle a travaillé quand elle était plus jeune dans des Ehpad. Alors, là, nous, on aurait la tête au-dessus des nuages, comme dans sa chanson. »