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Cinéma # Saint-Nazaire

Zones portuaires : un bain de cinéma

Annulé en 2020, le festival de cinéma Zones portuaires revient en force du 9 au 15 juin sous une forme hybride adaptée aux circonstances.

“Luzzu”, d’Alex Camilleri Malte

Depuis la création de Zones portuaires en 2015, l’association Cales obscures, qui réinvente chaque année nos voyages cinématographiques, égraine les villes maritimes du monde pour les projeter à Saint-Nazaire. Elle nous a déjà emmenés à Tanger, Gênes et Marseille, à Athènes, à New York, dans des villes de l’Italie du Sud, en Norvège, en Suède, au Danemark, en Finlande et en Islande. Cette année, les spectateurs devaient se transporter jusqu’à Dakar, mais, devant l’impossibilité pour l’équipe de se rendre sur place, comme cela était prévu, et de faire venir en France des invités sénégalais, le départ est reporté à 2022.

« Nous n’avions pas d’informations, nous ne savions pas ce qui serait possible ou non, mais nous tenions à cette édition parce que le public, les exploitants, les associations ont traversé des moments extrêmement pénibles et que les distributeurs sont sous pression, explique Sandrine Floch, programmatrice du festival. Nous avons donc décidé de concevoir une tenue hybride, relativement adaptable aux consignes sanitaires, mais nous avons tout de même été obligés de reporter des pans entiers de notre programmation et d’annuler les séances en plein air puisque que nous ignorions quels seraient les horaires du couvre-feu. Et les moments conviviaux propres au festival vont nous manquer, c’est certain. »

Cette version hybride se présente donc ainsi : d’un côté des projections au cinéma Jacques-Tati ainsi que dans les quatre autres cinémas partenaires du territoire*, de l’autre la possibilité de visionner les films en ligne après leurs passages en salles.

“Un tranport en commun”, de Dyana Gaye

Grâce à ce nécessaire ajustement, le cinéma sera bien à la fête avec 29 films, dont 11 avant-premières internationales et 3 françaises, « pour soutenir la création, quand on sait que 400 films attendent leur sortie », des inédits, une quinzaine d’invités, une programmation jeune public et des séances scolaires, une séance adaptée aux personnes déficientes intellectuelles avec un son atténué et une salle légèrement éclairée à la Turballe (ouverte à tous), trois captations vidéo à Bain public pour prolonger la réflexion avec les intervenants et qui seront visibles en ligne, un des rares films maltais existants, comme à chaque édition un film tourné en région, une série de courts-métrages projetés à Bain public, un atelier de manipulation de bandes de films 16 mm. Et pour donner un avant-goût de l’édition 2022, une soirée de documentaires dakarois en ouverture. Sans oublier les petits temps, bien que restreints, de convivialité mercredi 9 juin de 16h à 19h et samedi 12 juin de 16h à 22h dans les locaux de Bain public.

« Nous tenons à souligner la ténacité des 30  bénévoles de Cales obscures, qui n’ont pas pu se rencontrer depuis plus d’un an, qui n’ont pu échanger qu’en visio, et qui sont toujours là, à travailler pour la réussite de leur festival qu’ils offrent aux habitants », souligne Clémence Leygue, coordinatrice.

* L’Atlantic à La Turballe, Le Pax au Pouliguen, Ciné Malouine à Saint-Malo-de-Guersac et le Saint-Joseph à Sainte-Marie-sur-Mer.

“Frère d’arme”, de Sylvain Labrosse

Une tombola “Cinéma et villes portuaires”

Pour apporter un côté ludique et léger, le festival propose une tombola avec 80 lots à gagner, dont des packs de places de cinéma, des DVD, etc., jusqu’au mardi 15 juin, 18h, avec un tirage au sort après 18h et une annonce aux gagnants le 23 juin. Les tickets sont à 2 € l’unité.

Ils seront disponibles dans les lieux d’accueil du festival ou sur le site www.helloasso.com