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Rendez-vous # Saint-Nazaire

Emmaüs « Compagnon d’un jour, compagnon toujours »

Ils sont l'âme d'Emmaüs. Portrait de ses compagnons et bénévoles à travers une exposition photographique et une création théâtrale, samedi 11 juin.

Une trentaine de compagnons travaillent et vivent à la communauté d’Emmaüs de Saint-Nazaire. Cabossés par la vie, originaires de tous les horizons, de tous âges, ils retrouvent des repères et reprennent confiance. Certains pour quelques temps, d’autres pour la vie. A Emmaüs, il n’y a pas de contrat d’insertion. Chacun est libre. Mais comme il est dit : « Compagnon un jour, compagnon toujours. » En échange de leur travail, ils sont nourris, logés et reçoivent un petit salaire : le pécule. Aujourd’hui dispersée entre l’ancien site de Trignac, le nouveau à la zone de Brais, et dans le centre-ville de Saint-Nazaire, la communauté a pour projet de les regrouper au sein du nouveau site. Et surtout pouvoir agrandir sa capacité d’accueil, jusqu’à 65 personnes dans un futur proche.  

Un autre regard 

“Libre dedans”, du collectif LATAF est né de la rencontre entre le comédien
Marc Alibert et Raphaël Mounier, responsable d’Emmaüs. 

 

Mais qui sont-ils ? Comment travaillent-ils ? Quelle est leur histoire ? La communauté propose au public de les découvrir à travers une exposition photographique et une création théâtrale afin de poser un autre regard. Marie Bulteau, journaliste-photographe, en a tiré une série de portraits et de scènes racontant le quotidien des compagnons et des bénévoles. Elle a mis en image le cœur battant d’une entreprise sociale et de solidarité pas comme les autres. 

Le collectif LATAF (La Tête à la fenêtre), lui, s’est immergé pendant des semaines au sein de la communauté. Marc Alibert, comédien amateur, a écouté, partagé, récolté des paroles, des sons, des images, des émotions pour créer une pièce de théâtre inédite, Libre dedans. Un huis clos entre deux compagnons et leur responsable qui se déroule dans un atelier de l’entrepôt et qui interroge la réinsertion d’hommes et de femmes en grande précarité dans l’univers du travail.  

A travers ses deux expressions artistiques, c’est une mise à nu de la communauté Emmaüs qui est proposée au grand public.