Retour à l'agenda
Associations # Saint-Nazaire

Le café de la Frat’ : au-delà des préjugés

A la Fraternité de Saint-Nazaire, un nouveau café associatif va voir le jour. L'objectif est de créer un lieu de convivialité rassemblant habitants du quartier, bénévoles et bénéficiaires.

L’équipe de bénévoles avec les habitants et les bénéficiaires du futur café associatif.

« Nous souhaitons recréer des lieux où les habitants peuvent se retrouver et échanger ». Clotilde Lebail, salariée de la Fraternité résume en quelques mots l’esprit du projet du nouveau café associatif qui verra le jour à partir du 5 mai dans ses locaux nazairiens au 1, rue de l’Île de France. Ce nouveau lieu d’échange est porté par les habitants, les bénévoles de la Fraternité et les bénéficiaires. Tout est parti d’une enquête réalisée dans le quartier il y a quelques mois. « Les habitants regrettaient qu’il n’y ait pas de lieu de convivialité pour se retrouver », indique Lilianne, une bénévole de l’association. Ce sondage a également permis de révéler que peu de personnes connaissaient la Fraternité comme le confirme le témoignage d’Evelyne qui vit dans le quartier depuis 20 ans. L’objectif est donc aussi de briser l’indifférence entre voisins et celle envers les bénéficiaires de l’association.  

« Il y a une méconnaissance des personnes qui fréquentent l’association. On souhaite déconstruire cette étiquette de la grande précarité qui leur est collée à la peau », soutiennent les bénévoles.  

Certains, comme Christiane, sont des anciens bénéficiaires qui aujourd’hui s’investit comme bénévole de l’association. Il était naturel selon elle de faire partie de l’équipe qui lance ce projet de café. D’autres le sont encore, comme AD : « On me connaît sous ce surnom. Au début lorsque je fréquentais la Frat’ je ne parlais à personne, mais à force d’y aller, j’ai noué des relations avec des bénévoles et d’autres bénéficiaires ». En attendant la date officielle de son ouverture, les idées fusent : un futur troc et dons de plantes, une onglerie… Mais ils préviennent : le devenir du café associatif dépendra de l’investissement de tous les acteurs. « On ne va pas attendre l’épuisement des bénévoles », tiennent-ils à souligner. Le café fonctionnera sans alcool avec pour principe une participation libre. « Les gens mettront ce qu’ils peuvent. On ne souhaite pas les mettre en difficulté », précisent-ils. Aujourd’hui, les habitants du quartier sont attendus, après avoir exprimé leur besoin de lieu de convivialité.